<img height="1" width="1" src="https://www.facebook.com/tr?id=806477592798641&ev=PageView&noscript=1"/>

En affaires depuis 50 ans, un client attribue la survie de sa ferme familiale à FAC

30 nov. 2020

Photo prise avant la pandémie de COVID-19

« Au travers des nombreuses épreuves que j’ai traversées, FAC a toujours été à mes côtés. » – Greg Becker, agriculteur et client de FAC

Greg Becker, un agriculteur de Kindersley, en Saskatchewan est d’humeur à célébrer. L’automne 2020 est la 50e fois qu’il a engrangé une récolte. Il s’agit d’un événement marquant pour quiconque relève le défi de produire des aliments en cultivant la terre.

Par surcroît, il effectuera son dernier versement à FAC pour les terres qu’il cultive depuis 50 ans. Ces terres ont été une source de joie, de difficultés et de gratification extraordinaire, renforçant les liens familiaux pendant des décennies de hauts et de bas dont la famille peut se remémorer avec un sentiment de satisfaction pour tout ce qu’elle a accompli au fil du temps.

« J’ai dit à tout le monde au bureau de FAC que j’irais leur rendre visite la journée où mon dernier versement allait être effectué et qu’on allait célébrer. Je vais apporter le champagne! », s’est exclamé Greg lorsqu’il nous a parlé pendant une pause en raison de la pluie cet automne.

Une entreprise familiale

Greg a acheté sa première terre à 18 ans. Il a ultérieurement été rejoint à la ferme par sa jeune épouse Shelley, qui n’avait pas d’antécédents agricoles. Greg avoue que Shelley ne savait pas vraiment dans quoi elle s’embarquait, mais qu’elle a mis la main à la pâte avec enthousiasme et ne l’a jamais regretté. Elle partage avec lui son amour de l’agriculture.

Le couple a quatre enfants adultes : Gary, Aaron, Jill et Landon. Jeunes, les enfants ont développé une excellente éthique de travail en travaillant fort à la ferme avec leurs parents.

« Au moment où je vous parle, j’ai les larmes aux yeux parce que ce sont de beaux souvenirs. J’aime l’agriculture. Je suis reconnaissant envers Financement agricole Canada. »

« J’attribue le succès de la ferme à ma femme et à mes enfants. Shelley conduisait la moissonneuse‑batteuse, nourrissait les vaches et préparait le souper tous les jours alors que les enfants, eux, conduisaient le tracteur », explique Greg. « Nous avions deux vieux tracteurs et je me levais à 4 h 30 pour aller m’occuper de la terre mise en jachère d’été, puis à 8 h 30 Shelley amenait Aaron, Gary et Landon là où je me trouvais avec une boîte à lunch, et nous entretenions la jachère toute la journée, mais nous retournions toujours à la maison pour le souper. Cela a toujours été très important, même si nous nous trouvions à 15 miles de la maison. Puis, en soirée, nous retournions travailler au champ. Si nous n’avions pas tous travaillé, nous n’aurions pas survécu. »

Au moment de la récolte, les quatre enfants Becker étaient au travail avec leurs parents. Il est arrivé souvent que les garçons moissonnent pendant que Jill faisait fonctionner la presse à balles.

Greg affirme aussi que sans FAC, le dernier demi‑siècle aurait été bien différent à la ferme familiale des Becker.

« Au moment où je vous parle, j’ai les larmes aux yeux parce que ce sont de beaux souvenirs. J’aime l’agriculture. Je suis reconnaissant envers Financement agricole Canada parce que j’aurais bien pu faire faillite dans les années 1980. Mais ces gens‑là m’ont donné une deuxième chance. J’ai vécu une vie incroyable. »

Vivre des moments difficiles

Greg était en 12e année lorsqu’il a appris qu’un agriculteur près de chez lui souhaitait vendre des terres. Ayant toujours été dynamique et ambitieux, il s’est rendu à la banque dans le but d’obtenir un prêt pour se lancer en agriculture.

« Avec une mise de fonds de 900 $, j’ai obtenu un prêt en avril 1970 pour l’achat d’un premier quart de section de terre. Mon père possédait de l’équipement; je pouvais donc aussi acheter l’équipement petit à petit. La récolte a été bonne en 1970 et j’ai fait assez d’argent pour payer ce quart de section et un camion d’une demi‑tonne. »

Après quelques années, Greg a pu acheter un autre quart de section pour 9 800 $. Confiant, il a continué d’élargir rapidement son exploitation.

Puis, les années 1980 ont frappé.

Après trois ans de sécheresse d’affilée, l’argent ne rentrait plus comme avant et les taux d’intérêt dépassaient les 20 %. Greg explique qu’il avait plus de trois quarts de section de terre payée, mais qu’il s’était toutefois surendetté à un taux d’intérêt élevé, puis il était dans l’impossibilité de produire une récolte. « J’ai donc tout hypothéqué de nouveau pour pouvoir continuer, mais l’exploitation s’est effondrée et j’ai tout perdu », poursuit‑il.

« J’avais quatre jeunes enfants et, pour comble, la transmission de notre véhicule nous a lâchés. Laissez-moi vous dire que c’était une histoire épouvantable. »

« Ça a cogné dur. Je n’oublierai jamais la journée où la banque m’a dit : “C’est fini. Tu peux déposer de l’argent, mais tu ne peux plus en retirer.” Tout ça demeure un peu flou. Je ne sais vraiment pas comment nous nous en sommes sortis. Nous avions très peu de grain entreposé parce que la récolte était inexistante, puis la banque m’a abandonné. J’avais quatre jeunes enfants et, pour comble, la transmission de notre véhicule nous a lâchés. Laissez‑moi vous dire que c’était une histoire épouvantable. »

Greg se souvient de la fois où Shelley lui a téléphoné à l’atelier pour lui dire qu’elle allait ramasser du Poulet frit Kentucky pour le souper. « Elle s’est rendue à la banque pour retirer 20 $. Après lui avoir tendu un billet de 20 $, la caissière a réalisé qu’il y avait seulement 17 $ dans le compte et a arraché le billet de 20 $ des mains de Shelley. Elle lui a dit : “Désolée, vous ne pouvez pas l’avoir.” Shelley est revenue à la maison en larmes. Il n’y a pas eu de poulet frit ce soir‑là. Elle était désemparée; en fait, nous l’étions tous, puis nous avons sorti les hot‑dogs. »

Qu’il s’agisse de trouver quelque chose à manger pour le souper ou de redresser la ferme, Greg était déterminé à travailler avec ce dont il disposait, peu importe la situation.

« Lorsqu’un agriculteur éprouvait des difficultés financières, le gouvernement de la Saskatchewan lui donnait la possibilité de louer les terres de la banque pendant six ans s’il ne contestait pas la décision de la banque. C’est ce que j’ai fait et, en 1996, j’ai pu racheter les terres et c’est Financement agricole Canada qui m’a prêté l’argent. FAC a toujours fait partie de mon exploitation et, quand j’ai eu besoin d’aide, ce sont ces gens‑là qui m’ont soutenu ».

Un nouveau départ

Greg a racheté six quarts de section et a trouvé en FAC un partenaire disposé à travailler avec lui. « Si nous allions rencontrer les gens de FAC parce que nous avions besoin de différer un paiement, c’était toujours facile de parler avec eux, dans la mesure où nous demeurions en contact. C’est en quelque sorte un partenariat dans lequel les deux parties investissent de leur temps. »

Greg a également fait la connaissance de Pat Toner, qui était à l’époque directeur des relations d’affaires (DRA) à FAC. Pat, qui avait grandi dans une ferme bovine, a suggéré aux Becker de diversifier leur exploitation afin d’avoir différentes sources de revenus.

« Pour démarrer une exploitation bovine, j’ai défait une vieille benne et j’ai utilisé de vieux poteaux pour bâtir une clôture avec du fil barbelé », raconte Greg. « Nous avons acheté nos premières vaches en 1990. Ma femme a acheté une vache et mon fils aîné, qui avait 10 ans, en a aussi acheté une. Ma fille, qui avait huit ans et demi, avait, elle aussi, suffisamment d’argent pour s’en payer une, tout comme moi d’ailleurs. Nous les avons payées comptant. »

Déterminée à ne plus jamais trop dépenser sur les bâtiments et l’équipement, la famille s’est mise à réparer du vieil équipement qui l’aiderait à fabriquer des aliments pour bovins. Nous ne devions pas d’argent pour les vaches et, la première année, ils ont vendu quatre veaux. Aujourd’hui, ils exploitent une ferme de 200 têtes.

Leçons apprises en cours de route

« Je conseillerais aux jeunes agriculteurs de maintenir leurs dépenses en immobilisations au minimum. Je dirais que l’équipement et les cellules à grain sont les pires achats quand on est serré. Achetez du bon matériel usagé. Avez‑vous vraiment besoin d’un grand atelier et de toutes ces cellules à grain? N’achetez pas toujours le meilleur. »

« Mais je ne découragerais jamais quelqu’un d’acheter des terres. Si vous achetez des terres à un coût de 750 000 $, elles auront gagné sûrement un peu de valeur dans cinq ans, mais on ne peut pas en dire autant pour une moissonneuse‑batteuse de 750 000 $. »

Vanessa Poulter, qui travaille au bureau de Kindersley, est actuellement la DRA des Becker.

Voici ce qu’elle a à dire au sujet de Greg : « Il est vraiment passionné par tout ce qu’il entreprend. Il n’est pas de ceux qui croient qu’ils doivent posséder la plus grande exploitation ou le meilleur équipement agricole. C’est un excellent client parce qu’il prend de bonnes décisions pour son exploitation et il ne s’emballe pas trop. »

Vanessa s’occupe aussi de la relation d’affaires avec Aaron, le fils de Greg, et sa conjointe Annika. Greg et Aaron travaillent bien ensemble, mais Aaron possède également sa propre exploitation agricole dans la région. Greg prévoit de prendre sa retraite après sa 55e récolte et veut s’assurer que la prochaine génération de fermes Becker est structurée pour réussir.

« Je délègue les ventes et les achats à Aaron. Il s’y connaît très bien et j’estime que j’ai aussi une certaine sagesse. Je l’écoute et il m’écoute. Comme on n’oublie jamais les mauvaises années, je suis en mesure de conseiller la jeune génération. »

En plus d’encourager les jeunes à investir dans des terres plutôt que dans de l’équipement flambant neuf, Greg leur conseille également de choisir judicieusement leur prêteur. « Je recommande à tout le monde de faire affaire avec Financement agricole Canada. »

Un doux regard sur le passé

Une vie disciplinée et enracinée dans la famille, l’amour et le travail a créé une histoire agricole digne d’être célébrée.

« L’amour de l’agriculture nous motive à continuer », affirme Greg. « À certains moments, j’ai eu envie d’abandonner. Lorsqu’il n’y avait rien à récolter, il y a eu des jours où j’aurais voulu tout foutre en l’air. Mais on finit par réaliser que les problèmes sont inévitables, peu importe ce que l’on choisit de faire; il vaut donc mieux composer avec les problèmes et faire des sacrifices. »

Aujourd’hui, il y a maintenant plusieurs puits de pétrole sur les terres que Greg a rachetées, ce qui permet aux membres de la famille d’exploiter la ferme sans vivre le stress financier qu’ils ont vécu dans le passé. Comme Greg est très rarement parti en vacances au cours des 50 dernières années, nous lui avons demandé si lui et Shelley allaient bientôt faire leurs valises. « Nous aurions les moyens de le faire, mais nous ne le ferons pas », a-t-il répondu. « Nous aimons être ici à la ferme. Si j’allais passer l’hiver dans le Sud, je deviendrais déprimé. L’hiver, j’aime passer du temps au musée avec les vieux copains et écouter leurs histoires. On a tous une histoire. »