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Préparation de poissons et de fruits de mer : Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons 2025

5.5 min de lecture
Emballage de filets de saumon.

Les renseignements suivants proviennent du Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons 2025, qui met en lumière les défis et les occasions pour l’industrie agroalimentaire au Canada. Pour en savoir plus, consultez l’intégralité du rapport.

Comme prévu dans le précédent Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons, les ventes du secteur de la préparation de poissons et de fruits de mer ont affiché une hausse marquée en 2024. Les ventes ont crû de 13,2 % tandis que les volumes (c’est-à-dire les ventes ajustées en fonction de l’inflation) ont bondi de 16,9 %. Après cette reprise, les ventes et les volumes devraient diminuer en 2025, sans pour autant effacer tous les gains enregistrés en 2024 (figure 1).

Les ventes dépendent du prix par rapport à celui d’autres protéines comme le bœuf, le porc et le poulet. En 2024, les prix des produits de la mer ont diminué de 1,3 %, ce qui contraste fortement avec l’augmentation des prix du bœuf, de la volaille et du porc. Une tendance similaire a été observée aux États-Unis, le plus grand marché de vente du Canada. Les prix du poisson et des fruits de mer ont augmenté de 0,9 %, ce qui représente une hausse plus faible que le bœuf et le porc et légèrement supérieure à la volaille. Cette situation explique en partie le rebond des ventes du secteur l’année dernière.

Figure 1 : Recul des ventes attendu en 2025 après une année de croissance

Graphique illustrant la baisse des ventes de poissons et de fruits de mer attendue en 2025 après une année de croissance.

Les ventes et les volumes totaux (en milliards de dollars) figurent sur l’axe vertical et sont indiqués par la hauteur de chaque barre. Le chiffre au-dessus de chaque barre représente la croissance sur 12 mois, en pourcentage. Les volumes correspondent aux ventes déflatées par un indice de prix (202001=100).

Sources : Services économiques FAC, Statistique Canada

Cependant, le secteur a fait face à des défis en 2024, les marges ayant chuté pour la troisième année de suite (figure 2). Les poissons, les crustacés, les mollusques et les autres produits de la pêche représentaient les trois quarts des matières premières (en excluant les salaires), en valeur, selon Statistique Canada. Cette dépendance à l’égard d’un petit nombre de produits fait que les marges du secteur de la préparation de poissons et de fruits de mer sont fortement liées au prix du poisson et des fruits de mer. Ces prix sont très variables, en fonction des conditions naturelles des eaux qui dictent l’offre et la qualité des produits de la mer disponibles lors de la récolte. Des problèmes d’approvisionnement et de qualité en 2024 ont fait grimper les prix. Même si nous prévoyons une légère augmentation des marges en 2025, les perturbations commerciales prolongées ayant un impact sur les exportations canadiennes sont susceptibles d’effacer toute marge positive pour ce secteur cette année.

Figure 2 : Les marges du secteur de la préparation de poissons et de fruits de mer peinent à augmenter et les perturbations commerciales ne feront qu’aggraver la situation

Diagramme à barres montrant que les marges du secteur de la préparation de poissons et de fruits de mer peinent à augmenter.

Sources : Services économiques FAC, Statistique Canada

Veille du marché : les marchés d’exportation continuent de stimuler les ventes

Le marché intérieur représente un faible pourcentage (environ 20 %) des ventes des entreprises de préparation de poissons et de fruits de mer, qui s’effectuent essentiellement sur le marché mondial. Pour la plupart des ménages au Canada, le poisson et les fruits de mer ne sont pas des aliments de base. Bien que ces aliments constituent une protéine saine et faible en gras, l’augmentation de la consommation par habitant de poisson et de fruits de mer au Canada est une lutte constante. Les prix du poisson et des fruits de mer frais sont généralement supérieurs à ceux des autres sources de protéines, ce qui peut représenter un obstacle pour les consommateurs, en particulier lorsque le budget est serré (figure 3).

Figure 3 : Le prix du saumon par kilogramme est comparable à celui du contre-filet, mais beaucoup plus élevé que celui du poulet et du porc

Diagramme à barres montrant que le prix du saumon par kilogramme est comparable à celui du contre-filet, du poulet et du porc.

Sources : Statistique Canada, calculs effectués par FAC

Par ailleurs, les ventes de fruits de mer sont cycliques au Canada. Les poissons et fruits de mer frais se vendent le mieux pendant les mois d’été et autour des fêtes. Les ventes de produits de la mer surgelés sont moins cycliques, et plus fortes en hiver. Les ventes de produits de la mer en conserve dépendent moins de la saison et plus des revenus.

Ce sont les exportations qui stimulent les ventes de ce secteur. Pêches et Océans Canada prévoit que la consommation mondiale de produits de la mer augmentera au cours des trois prochaines années, grâce à la hausse des revenus dans le monde entier.

En fait, 80 % des ventes enregistrées par le secteur en 2024 étaient destinées aux marchés d’exportation. Après deux années de baisse, les exportations ont augmenté de 10 % en 2024. Les États-Unis constituent le principal marché pour les produits de la mer canadiens, principalement le homard, le crabe et le saumon. Selon la NOAA Fisheries, la consommation de produits de la pêche aux États-Unis atteignait 19,7 livres par personne en 2022, en légère baisse par rapport à 20,5 en 2021. Alors que l’inflation a pesé sur la consommation de produits frais et surgelés en 2022, les prix des produits en conserve ont augmenté. La Chine arrive en deuxième position, avec une proportion de 12  %.

Autres tendances à suivre

  • Le Partenariat transpacifique global et progressif (PTPGP) et l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne ont élargi l’accès du Canada à de nombreux marchés, dont le Japon, la Malaisie, le Viêt Nam, la Nouvelle-Zélande et l’UE.

  • Il sera intéressant de voir comment le Canada pourra mettre à profit ces accords pour diversifier ses marchés.

  • Les Canadiens demandent des produits de la mer préparés et emballés à un prix abordable comme option moins coûteuse que les produits frais. Toutefois, le secteur est confronté à la concurrence féroce exercée par les importations à bas prix dans cette catégorie.

  • L’adoption de la technologie pour transformer les fruits de mer à l’aide de la robotique et de processus automatisés permet de réduire les coûts de main-d’œuvre, d’accroître l’uniformité des produits et d’améliorer la traçabilité. Toutefois, il est plus facile pour les plus grandes entreprises d’adopter ces technologies en raison de leur capacité à répartir les coûts fixes sur une production à plus grande échelle.