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Préparation de poissons et de fruits de mer : Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons 2024

4,5 min de lecture

Les renseignements suivants proviennent du Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons 2024, qui met en lumière les défis et les occasions pour l’industrie agroalimentaire au Canada. Pour en savoir plus, consultez l’intégralité du rapport.

L’optimisme règne quant à la reprise des exportations 

Les ventes de produits de la mer ont diminué au cours des deux dernières années, mais elles sont en passe de rebondir en 2024. Les Services économiques FAC prévoient une augmentation des ventes et des volumes (de l’ordre de 17,5 % et de 13,8 % respectivement) en 2024; il s’agirait d’une croissance impressionnante, mais tout de même inférieure à celle de 2021 (figure 1). 

Figure 1 : Les ventes et les volumes de produits de la mer devraient connaître leur meilleure année depuis 2021

Graphique en barres illustrant la façon dont les ventes et les volumes de produits de la mer devraient connaître leur meilleure année depuis 2021.

Les ventes totales (en milliards de dollars) figurent sur l’axe des y. Le premier chiffre qui surmonte chaque barre représente la croissance sur 12 mois des ventes mesurées en dollars. Le deuxième chiffre qui surmonte chaque barre (entre parenthèses) représente la croissance sur 12 mois des volumes vendus. Les volumes correspondent aux ventes déclarées diminuées par un indice de prix (janvier 2020 = 100).

Sources : Services économiques FAC, Statistique Canada

Comme les ventes ont chuté au cours des deux dernières années, les marges ont été sous pression, mais elles devraient s’améliorer en 2024 (figure 2). La baisse des ventes et de la rentabilité ces deux dernières années a entraîné une contraction du secteur de la transformation des produits de la mer. Le nombre d’emplois a diminué de 2 500 (-15,4 % en glissement annuel) en 2023. Il s’agit du seul secteur visé par le présent rapport où la croissance de l’emploi a été négative. Certaines grandes usines du Canada atlantique ont fermé en 2023, entraînant les pertes d’emploi les plus importantes. 

Figure 2 : Les marges du secteur des poissons et des fruits de mer devraient s’améliorer en 2024

Graphique en barres illustrant la façon dont les marges du secteur des poissons et des fruits de mer devraient s’améliorer en 2024.

Sources : Services économiques FAC, Statistique Canada

Pleins feux – Services économiques FAC : Évolution des exportations de produits de la mer en période d’incertitude économique 

Après avoir atteint un sommet au début des années 2000, la consommation de produits de la mer par habitant diminue depuis deux décennies au pays. Les prix de détail des poissons, des fruits de mer et d’autres produits de la mer ont augmenté en moyenne de 3,9 % en 2023, ce qui est beaucoup plus bas que l’augmentation des prix de groupes de protéines et de produits comparables. Néanmoins, les produits de la mer sont plus chers que les protéines animales comparables pour ce qui est du prix par gramme de protéines. En outre, de nombreux consommateurs canadiens ne considèrent pas les produits de la mer comme des aliments de base : selon Mintel, plus de la moitié d’entre eux considèrent les fruits de mer comme des mets à savourer pour souligner une occasion spéciale plutôt que des aliments à intégrer à un repas de tous les jours.

En raison de difficultés à l’échelle nationale (notamment la logistique), le secteur des produits de la mer compte sur les exportations. En 2023, 86 % des ventes provenaient des exportations, ce qui représente le pourcentage le plus élevé de tous les secteurs visés par le présent rapport. Au fur et à mesure que la santé économique et les goûts des habitants des pays importateurs changent, la santé du secteur change aussi. Les États-Unis et la Chine représentent 70 % des exportations canadiennes de produits de la mer en volume et 80 % en ce qui concerne la valeur. Les volumes d’exportation vers les États-Unis ont diminué au cours des deux dernières années, tandis que vers la Chine, ils ont augmenté. 

En Occident, les produits de la mer sont souvent les premiers aliments sacrifiés par les consommateurs en période d’incertitude économique. Malgré le bon rendement de l’économie américaine ces dernières années, les consommateurs consacrent une plus grande part de leurs revenus à la nourriture qu’avant la pandémie. Par conséquent, il leur faudra réévaluer leurs choix d’achats. Malgré de récentes préoccupations d’ordre économique en Chine, la croissance du PIB reste positive et la demande de protéines est en hausse, ce qui favorise les exportations vers ce pays, où les produits de la mer font partie des aliments de base. Le produit de la mer le plus exporté vers les États-Unis est le saumon de l’Atlantique d’élevage, tandis que les crevettes nordiques constituent la principale exportation vers la Chine (tableau 1). 

Tableau 1 : Les dix principaux produits de la mer exportés vers les États-Unis et la Chine en 2023

Tableau montrant les dix principaux produits de la mer exportés vers les États-Unis et la Chine en 2023.

Source : Base de données sur le CIMC

Les ventes de produits de la mer sont très cycliques, et le secteur devrait effectuer une remontée en 2024, les exportations vers les États-Unis et la Chine en tête de liste. 

Autres tendances à surveiller en 2024 

  • Les produits de la mer préparés et prêts à consommer (par exemple, les sushis et les hors-d’œuvre) se sont bien vendus au cours de la deuxième moitié de 2023 et en 2024. 

  • Beaucoup de Canadiens ne se sentent pas à l’aise de préparer des fruits de mer. Selon Mintel, plus de sept Canadiens sur dix aimeraient avoir plus d’idées de repas à base de fruits de mer en magasin (par exemple, des fiches de recettes, des démonstrations culinaires). Les transformateurs pourraient augmenter les ventes en tirant parti de cette information. 

  • Malgré la diminution globale des exportations depuis 2021, il y a eu des périodes de forte croissance des exportations dans des pays comme les Philippines, la Lituanie et le Myanmar ou la région de Macao. 

  • En raison des efforts de conservation, les captures de saumon de l’Atlantique en Amérique du Nord sont restées proches du niveau le plus bas jamais enregistré, y compris au Canada. Cela stimulera la demande de saumon d’élevage, ce qui fera probablement grimper les coûts des matières premières pour les transformateurs qui fabriquent des produits à valeur ajoutée et des repas prêts à consommer.