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Mise en conserve de fruits et de légumes et fabrication de spécialités alimentaires : Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons 2024

4 min de lecture

Les renseignements suivants proviennent du Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons 2024, qui met en lumière les défis et les occasions pour l’industrie agroalimentaire au Canada. Pour en savoir plus, consultez l’intégralité du rapport.

Les consommateurs délaissent les aliments frais pour leurs équivalents en conserve ou surgelés 

Après deux années vigoureuses, le secteur de la mise en conserve de fruits et de légumes et de la fabrication de spécialités alimentaires devrait connaître une autre excellente année; en effet, on prévoit une augmentation des ventes (1,8 %) et des volumes (5,1 %) (figure 1). Lorsque les conditions économiques se détériorent, les consommateurs ont tendance à acheter des aliments en conserve et surgelés, les Canadiens cherchant à économiser de l’argent et à réduire le gaspillage alimentaire. 

Figure 1 : Les volumes de ventes du secteur de la mise en conserve de fruits et de légumes et de la fabrication de spécialités alimentaires augmenteront en 2024

Graphique en barres montrant la façon dont les volumes de ventes du secteur de la mise en conserve de fruits et légumes et de la fabrication de spécialités alimentaires augmenteront en 2024.

Les ventes totales (en milliards de dollars) figurent sur l’axe des y. Le premier chiffre qui surmonte chaque barre représente la croissance sur 12 mois des ventes mesurées en dollars. Le deuxième chiffre qui surmonte chaque barre (entre parenthèses) représente la croissance sur 12 mois des volumes vendus. Les volumes correspondent aux ventes déclarées diminuées par un indice de prix (janvier 2020 = 100).

Sources : Services économiques FAC, Statistique Canada

Toutefois, en 2024, on verra une vive concurrence de la part des produits en conserve et surgelés de marque privée. En outre, les coûts bruts des intrants, les coûts d’emballage et les salaires plus élevés augmenteront collectivement un peu plus que les ventes nominales, ce qui limitera l’amélioration des marges en 2024 (figure 2). 

Figure 2 : Les marges du secteur de la mise en conserve de fruits et de légumes et de la fabrication de spécialités alimentaires demeureront stables en 2024

Graphique en barres illustrant la façon dont les marges du secteur de la mise en conserve de fruits et de légumes et de la fabrication de spécialités alimentaires demeureront stables en 2024.

Sources : Services économiques FAC, Statistique Canada

Pleins feux – Services économiques FAC : Moins chers, les produits en conserve ou surgelés ont la cote en période de turbulence économique 

Il vaut la peine de prendre le temps de décortiquer les perspectives pour ce secteur, puisqu’il englobe divers sous-secteurs, y compris la mise en conserve, le marinage et le séchage de fruits et de légumes et la fabrication d’aliments surgelés (fruits et légumes surgelés, repas et plats d’accompagnement surgelés, pizzas surgelées, etc.). 

En 2021, lorsque les ménages avaient plus d’économies et de revenus disponibles (et moins d’options pour dépenser leur argent), les ventes ont diminué, car les consommateurs optaient pour des fruits et légumes frais plutôt que surgelés. Cependant, cette tendance s’est renversée depuis 2022, les consommateurs cherchant des façons d’économiser dans un contexte économique difficile. Selon une enquête réalisée par Caddle en 2022, près de 50 % des personnes interrogées sont passées des produits frais aux produits surgelés dans le but d’économiser de l’argent. 

Bien que les produits en conserve et surgelés soient généralement moins chers que leurs équivalents frais, dans les épiceries, les prix des fruits et légumes en conserve ont augmenté davantage que ceux des fruits et légumes frais depuis 2021 (figure 3). 

Figure 3 : Variations dans des catégories de l’IPC sélectionnées, de 2021 à 2023

Graphique illustrant les variations dans des catégories de l’IPC sélectionnées, de 2021 à 2023.

Source : Statistique Canada

Toutefois, cette observation ne tient pas compte de trois facteurs importants.

  1. Les coûts liés au gaspillage alimentaire. Au Canada, les fruits et légumes frais représentent 45 % du gaspillage alimentaire1. Opter pour des fruits et légumes en conserve pourrait permettre d’économiser à long terme en réduisant le gaspillage alimentaire.

  2. Les prix de départ lorsque ces hausses sont entrées en vigueur. Par exemple, en janvier 2021, le prix moyen d’un kilogramme de tomates était 6,44 $, alors qu’une conserve de tomates de 796 ml coûtait 1,45 $. Une fois les quantités converties en unités de mesure équivalentes, les produits en conserve restent relativement moins chers que les produits frais, même si les premiers ont connu des augmentations de prix plus importantes au cours des trois dernières années.

  3. Les coûts de conditionnement et de transport. Les aliments en conserve et surgelés ont tendance à nécessiter plus de matériaux d’emballage que les aliments frais. Malgré un ralentissement de certains coûts de conditionnement en 2023, l’indice composé des matériaux d’emballage a augmenté de 5 % en 2023 (voir l’annexe). L’un des points positifs est que le tarif des camions réfrigérants a chuté de 15 % en 2023, alors que les prix du carburant diminuaient et que la disponibilité des camions augmentait en plein ralentissement économique généralisé. La situation devrait perdurer en 2024, étant donné la faible croissance économique prévue.

Les ventes de repas préparés et de pizzas surgelées ont atteint une valeur de 2,6 milliards de dollars en 2023. Il s’agit de l’un des segments alimentaires affichant la croissance la plus rapide au pays. Selon Ipsos Canada, la commodité est la principale raison qui incite les consommateurs à acheter des aliments surgelés, tout particulièrement les membres de la génération Y qui gèrent leur famille tout en conciliant travail et vie personnelle.

Autres tendances à surveiller en 2024

  • Les consommateurs soucieux de leur santé recherchent des produits qui offrent des bienfaits pour la santé, comme une faible teneur en sucre et en sodium et des vitamines et minéraux ajoutés.

  • Bien que les produits en conserve aient une durée de conservation plus longue, il faut aussi tenir compte de la forte concurrence des produits en conserve importés.

  • Une des possibilités de croissance qui s’offre à ce secteur réside dans l’essor rapide de la diversité ethnoculturelle du Canada, dont les exigences grandissantes ne cessent d’évoluer.

1 Source : Food Waste Statistics In Canada [en anglais seulement]