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Des options de financement novatrices pour les acteurs de changement de l’industrie agroalimentaire

4 min de lecture

Chaque entreprise de transformation des aliments et des boissons a besoin de fonds pour investir dans les dépenses en capital nécessaires à la croissance. Ces fonds peuvent servir à financer la modernisation des équipements, à lancer une nouvelle gamme de produits ou à déployer ses activités dans une nouvelle région.

Si les méthodes de financement traditionnelles ne fonctionnent pas, il faut chercher du côté des modèles de financement plus créatifs, comme le financement participatif.

Cependant, certaines personnes ne sont parfois pas admissibles aux méthodes de financement traditionnelles, comme les prêts bancaires. Elles sont peut‑être trop jeunes, leur crédit personnel est épuisé, car elles ont tout investi dans la création de l’entreprise, ou la valeur de leur entreprise n’est pas suffisante pour servir de garantie. Les entreprises nouvellement constituées ont encore plus de difficultés, n’ayant pas d’historique de stabilité financière ou d’états financiers audités.

Quand les méthodes de financement traditionnelles ne fonctionnent pas, il est temps pour les propriétaires d’entreprise de rechercher des modèles de financement plus créatifs, comme le financement participatif et les investisseurs en capital de risque, et d’étudier leur contribution potentielle à la croissance de l’entreprise.

Un coup de pouce à la croissance

Kailey Gilchrist, propriétaire et chef de la direction de NONA Vegan Foods, explique qu’elle désirait faire croître son entreprise, mais que le financement des banques ne lui convenait pas.

« L’industrie agroalimentaire est particulièrement onéreuse, dit‑elle. Vous n’avez rien pour rien. Vous pouvez faire appel à une banque, mais votre crédit personnel peut être nul si vous dépensez tout ce que vous avez pour votre “ bébé ” – votre entreprise. »

Quand Mme Gilchrist a voulu commencer à exporter ses produits, elle savait qu’elle avait besoin de fonds supplémentaires pour tout faire, de l’accroissement de la production au marketing.

« Pour se lancer n’importe où, dans une nouvelle région, il faut plus d’argent », dit-elle.

Un problème courant

Mark Van Vliet, directeur principal des relations d’affaires, Financement corporatif et comptes d’envergure à FAC, dit que le plus grand défi des entreprises, comme celle de Mme Gilchrist, c’est le fonds de roulement.

« Leurs états financiers ne sont souvent pas séduisants pour une institution financière typique, dit‑il. Quand vous offrez du financement, vous voulez être informés des transactions de l’entreprise. »

Une banque a pour rôle de prêter de l’argent, mais elle doit vérifier la qualité des emprunteurs.

Financement participatif

Mme Gilchrist a lancé une collecte de fonds par financement participatif à hauteur de 300 000 $ avec FrontFundr. Comme c’est une plateforme de financement participatif par capitaux propres pour les gens ordinaires qui veulent investir, c’était parfaitement adapté à son entreprise.

« C’était parfait pour nous, dit-elle. J’aime avoir toutes ces petites parties prenantes qui agissent comme des ambassadeurs de la marque. »

Le financement participatif comporte plusieurs avantages, selon Dana McCauley, chef de l’expérience au sein du Réseau canadien d’innovation en alimentation.

« Comme la proposition de valeur doit être très claire pour que les gens soutiennent les campagnes de financement participatif, les entreprises qui sont sur ces plateformes doivent vraiment peaufiner leur message et leur modèle commercial », explique Mme McCauley.

De plus, ces plateformes permettent de recevoir de la rétroaction, ce qui peut être bénéfique pour le collecteur de fonds et pour l’entreprise dans son ensemble.

Même si les investisseurs de FrontFundr acquièrent une participation dans l’entreprise, il est peu probable qu’ils prennent part à la prise de décision. Cela correspond à la suggestion de Mme McCauley de circonscrire la structure décisionnelle.

« Plus longtemps les petites entreprises pourront maintenir le cap sans recourir à des partenaires financiers, mieux elles s’en porteront, dit‑elle. Il est préférable de conserver un nombre restreint et stratégique de propriétaires ».

S’introduire en bourse

M. Van Vliet et Mme McCauley considèrent tous deux que le financement participatif est un bon moyen de lancer une entreprise, mais pas nécessairement de la développer. À l’opposé du champ des possibilités, il y a l’introduction en bourse, qui, selon M. Van Vliet, est très coûteuse.

« Vous devez être capable de gérer une entreprise en pleine croissance. C’est un long processus, dit‑il. Pour une entreprise cotée en bourse, il est plus facile d’obtenir des capitaux parce que la bourse [les organisations qui la composent] est très transparente et que tout est audité au plus haut niveau. »

Selon M. McCauley, le capital de risque devient une option lorsque les entreprises ont des plans solides pour développer leur activité.

« Pour être prêts à travailler avec du capital de risque, les propriétaires de petites entreprises doivent créer une salle d’information, avoir un argumentaire pour les investisseurs et des prévisions », dit‑elle.

Conseils pour emprunter des capitaux

  • Avoir un plan d’affaires clair et concis, avec des prévisions établies pour les trois prochaines années

  • S’assurer que les états financiers sont en ordre et en connaître tous les détails

  • Connaître votre cycle d’exploitation. C’est‑à‑dire le temps nécessaire pour convertir les stocks en flux de trésorerie provenant des ventes.

  • Avoir à sa disposition un bon avocat et un bon comptable pour vous aider à évaluer l’entreprise et les offres

  • Savoir à quoi sera destiné l’argent que vous voulez

  • Ne pas simplement vendre, mais vendre à profit

  • Définir vos projets à long terme pour l’entreprise, par exemple, resterez‑vous à la tête de l’entreprise?

Article par : Ronda Payne

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