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Ce qu’il faut savoir avant d’acheter ou de vendre une terre agricole

4 min de lecture

La décision d’acheter ou de vendre une terre agricole comporte plusieurs dimensions. Il convient d’examiner la situation sous différents angles avant de décider de mettre la terre en vente ou de faire le grand saut et d’en acheter une.

Les taux d’intérêt peuvent influer sur le prix des terres; lorsqu’ils sont bas, le coût global des terres est moins élevé.

Selon Lance Stockbrugger, comptable agréé, les taux d’intérêt et une stratégie commerciale simple et ciblée sont deux éléments importants à prendre en compte avant de décider d’acheter ou de vendre une terre agricole.

Les taux d’intérêt, explique M. Stockbrugger, peuvent influer sur le prix des terres; lorsqu’ils sont bas, le coût global des terres est moins élevé. Pour un acheteur, cela pourrait se traduire par un budget accru.

« Quand je regarde mon paiement global, et que mes taux d’intérêt sont bas, je peux payer un peu plus pour la terre », raisonne M. Stockbrugger. Ces facteurs peuvent aussi faire grimper les prix des terres parce que les vendeurs savent que les acheteurs sont peut‑être disposés à augmenter leur budget étant donné la faiblesse des taux d’intérêt.

Du point de vue des vendeurs, les faibles taux d’intérêt ont d’autres répercussions sur la décision du moment opportun pour planter la pancarte « À vendre ». Les vendeurs doivent réfléchir à ce qu’ils feront du produit de la vente de la terre et à la façon dont il sera réinvesti.

Élaborer un plan pour les liquidités

« Si je tire des liquidités de la vente de la terre, comment vais-je les réinvestir? Si j’opte pour un placement à faible risque, je devrais obtenir un taux de rendement d’un demi à 1 %, souligne M. Stockbrugger. Dans ce cas, j’ai peut‑être intérêt à garder ma terre, ou bien à demander un prix un peu plus élevé pour ne pas avoir à compenser le faible rendement du capital investi après coup. »

Une décision commerciale bien ciblée est également essentielle pour déterminer pourquoi le terrain doit être acheté. L’achat d’une terre appartenant auparavant à la famille parce qu’on la connaît bien ou « parce qu’il n’y a plus de nouvelle terre agricole » est une décision dictée par l’émotion qui pourrait entraîner des dépenses supplémentaires à l’acheteur.

« Assurez‑vous que vous comprenez également les facteurs économiques en jeu, ainsi que tous les autres coûts connexes, conseille M. Stockbrugger. Il y a des courtiers en placements et des possibilités d’investissement qui offriront ou annonceront des rendements décents, mais ces possibilités comportent souvent des risques beaucoup plus grands que ceux auxquels ferait face un propriétaire foncier qui aurait gardé sa terre. »

Surveillez les taux d’intérêt, rappelle M. Stockbrugger, et demandez conseil à des professionnels pour déterminer si les taux peuvent avoir atteint leur sommet.

Si l’on s’attend à ce que les taux d’intérêt atteignent un sommet et que le prix de la terre ne devrait pas augmenter beaucoup, le vendeur peut décider si le prix de vente est satisfaisant. Parallèlement, un autre propriétaire n’ayant pas d’idée précise de la façon d’investir le produit de la vente pourrait décider de garder sa terre.

Louer la terre pour en conserver la valeur

« Je peux obtenir un bon rendement locatif, ce qui me permet de conserver la valeur de ma terre, poursuit M. Stockbrugger. Si les prix des terres continuent à grimper, je pourrai aussi profiter de cette hausse, alors je décide de garder ma terre. »

Lorsqu’il choisit d’offrir sa terre à la location, le propriétaire et le locataire doivent s’employer à bâtir et à entretenir leur relation, explique M. Stockbrugger. Le propriétaire foncier ne pratique peut‑être pas l’agriculture, mais il œuvre probablement dans un domaine connexe. Pour le locataire, le fait d’entretenir la communication avec le propriétaire foncier peut se révéler une décision d’affaires judicieuse.

« Les relations occupent une place importante entre un propriétaire foncier et son locataire, dit M. Stockbrugger. Les deux parties doivent établir une relation à long terme afin de comprendre les facteurs qui font qu’il y a de bonnes et de moins bonnes années. La collaboration entre le locataire et le propriétaire permet aux deux parties de continuer à exercer leurs activités et de profiter de rendements satisfaisants tout au long de leur carrière parallèle. Je veux avoir une relation durable avec mes locataires, une relation saine où chacun tire des bénéfices de la terre. »

En conclusion

La valeur des terres agricoles, les taux d’intérêt et l’attachement émotionnel doivent être pris en compte lorsqu’il s’agit d’acheter ou de vendre une terre agricole. De faibles taux d’intérêt peuvent faire diminuer le coût total des terres. Parallèlement, les vendeurs doivent s’assurer d’investir les bénéfices tirés de la vente dans un produit de placement qui offre un bon taux de rendement. Les propriétaires fonciers qui décident de louer leur terre au lieu de la vendre doivent établir une bonne relation avec leurs locataires afin que chacun tire un rendement satisfaisant de la terre tout au long de la relation. 

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