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L’apprentissage des notions financières la vie durant

4,5 min de lecture

Une bonne gestion financière n’est pas une habileté naturelle : elle doit être enseignée et apprise au moyen de l’expérience. De plus, l’objectif de l’enseignement et de l’apprentissage change en fonction de notre âge et de notre situation.

« Tout comme se brosser les dents, l’acquisition de bonnes habitudes financières est une question de temps et de répétition. »

L’apprentissage des rudiments de la gestion financière peut commencer dès le plus jeune âge. Toutefois, Stephanie Holmes-Winton, fondatrice et directrice générale de CacheFlow, mentionne que les leçons doivent correspondre à ce à quoi la personne sera confrontée dans sa vie quotidienne.

« Tout comme se brosser les dents, l’acquisition de bonnes habitudes financières est une question de temps et de répétition », affirme-t-elle.

En ce qui concerne la discipline, l’enseignement et l’apprentissage demandent également du temps. Il faut donc faciliter les choses en adaptant la leçon selon l’étape de la vie.

Voici des exemples de leçons financières qui correspondent aux différentes étapes de la vie :

Les jeunes enfants

Il est inutile d’enseigner des notions de crédit à de jeunes enfants, puisqu’ils n’ont pas besoin de crédit. Ils oublieront probablement le concept de dette et d’intérêt bien avant d’obtenir du crédit.

Il serait plus utile d’expliquer aux jeunes enfants la notion de valeur en les encourageant à acheter une collation saine à l’épicerie avec une somme d’argent précise.

Ils apprennent ainsi ce qu’ils peuvent se payer. À mesure qu’ils grandissent, les parents peuvent les aider à calculer le coût par portion, à faire des comparaisons avec d’autres articles préférés – les pommes peuvent être plus économiques que les framboises, par exemple –, à évaluer les différences de prix entre les marques et à déterminer si le coût en vaut la peine. S’il reste de l’argent après l’achat, il peut être utilisé la prochaine fois ou économisé.

Pour Terry Jones, conseiller en entreprise à FAC, le perfectionnement des connaissances financières commence par l’établissement d’un lien entre l’argent et le travail. Qu’il s’agisse de donner aux jeunes un peu d’argent de poche ou des tâches à effectuer, cela les encourage à éprouver du respect pour la provenance de l’argent.

Les adolescents et les jeunes adultes

On peut enseigner des notions plus complexes aux enfants plus âgés, aux adolescents et aux jeunes adultes, mais sans entrer dans trop de détails.

Il est important de comprendre les bases de l’endettement, par exemple la part de vos revenus qui servira à payer une maison ou un véhicule. C’est aussi le moment pour les jeunes de se familiariser avec le crédit et l’emprunt.

M. Jones souligne que les leçons sur le crédit constituent un apprentissage financier essentiel.

« Il est beaucoup trop facile de nos jours d’obtenir du crédit. Il est indispensable de payer à temps chaque mois un montant égal ou supérieur au paiement minimum dû », précise M. Jones.

C’est également à cet âge que l’on apprend que les adultes doivent épargner suffisamment d’argent pour la période de la vie la plus coûteuse : la retraite et la vieillesse.

Après les études postsecondaires, il est temps d’acquérir des connaissances sur les prêts hypothécaires, puis de se concentrer sur l’épargne-retraite.

La trentaine et la quarantaine

L’âge et l’expérience ne garantissent pas de meilleures compétences en gestion financière. Mme Holmes-Winton encourage les agriculteurs d’âge moyen à connaître le montant de leur dette par rapport à l’argent qu’ils gagnent, et la façon dont leurs revenus et leurs dépenses évolueront à mesure qu’ils avanceront en âge.

Dans la trentaine et la quarantaine, on se préoccupe généralement de l’importance et de la provenance des revenus, car à cet âge, peu de gens pensent à la retraite. Et lorsqu’ils y pensent, la solution choisie est souvent le REER. Les retraits d’un REER sont toutefois imposables. Vous devez commencer à penser à générer le revenu le plus avantageux sur le plan fiscal, car à 60 ans, vous devrez faire durer vos éléments d’actif.

M. Jones recommande d’appliquer tout au long de la vie la règle du 80/20 : l’ensemble des dépenses et des remboursements de dettes ne doit pas dépasser 80 % des revenus, et les 20 % restants doivent être épargnés en prévision de la retraite.

Lorsqu’il s’agit de rembourser leurs dettes, M. Jones encourage les agriculteurs à envisager les deux stratégies suivantes :

  1. La méthode boule de neige : Rembourser d’abord les dettes les moins importantes (peu importe si la dette porte le taux d’intérêt le plus élevé), puis appliquer le paiement de la dette la moins importante désormais remboursée à la dette suivante la plus importante. Cette méthode donne une plus grande flexibilité en matière de flux de trésorerie, et permet tout de même de rembourser les dettes relativement rapidement.

  2. La méthode avalanche : Rembourser en premier lieu la dette la plus importante portant le taux d’intérêt le plus élevé. Bien qu’elle permette d’éviter les intérêts élevés, cette stratégie peut prendre beaucoup de temps.

La cinquantaine, la soixantaine et au-delà

Mme Holmes-Winton encourage les agriculteurs qui approchent de la retraite à réfléchir à leur mode de vie. Allez-vous rester chez vous et lire de bons livres? Ou allez-vous prendre la route et parcourir le pays, voire des contrées lointaines? Notez toutes vos dépenses actuelles et, en fonction de la retraite dont vous rêvez, déterminez les dépenses qui augmenteront et celles qui diminueront.

Article par : Matt McIntosh

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