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Vous vendez votre entreprise d’aliments ou de boissons? Voici un bon plan de sortie en cinq étapes

4,5 min de lecture

La vente de votre entreprise de transformation d’aliments ou de boissons n’est pas une décision à prendre à la légère ou rapidement. En effet, préparer une vente peut prendre des années.

Le moment idéal pour commencer à dresser un plan de sortie est trois ou quatre ans avant la vente.

Selon Brent VanParys, spécialiste en transfert d’entreprise au cabinet BDO, le moment idéal pour commencer à dresser un plan de sortie est trois ou quatre ans avant la vente. De plus, une pratique de gestion exemplaire consiste à inclure le plan de sortie dans le plan d’affaires global de l’entreprise.

Pendant ces trois ou quatre années, il y a plusieurs étapes que vous devez suivre pour faire en sorte que votre entreprise de transformation d’aliments ou de boissons soit prête à passer aux mains du prochain propriétaire.

1. Obtenez l’adhésion de l’équipe

La première étape consiste à assurer l’alignement des objectifs de tous les membres de l’équipe du propriétaire et de tous les intervenants.

En débutant le processus plusieurs années d’avance, ou en l’intégrant à son plan d’affaires, un propriétaire se prépare aux aspects émotionnel, financier et mental pour entreprendre cette prochaine étape de sa vie, tout en veillant à ce que chaque détail soit réglé pour conclure la vente.

« Le fait d’établir vos objectifs généraux pour l’après-sortie, y compris de décider si vous ferez un transfert à l’interne ou si vous vendrez à un tiers, donnera une bonne indication du type de plan que vous devrez mettre en place avant de vendre », explique Eric Bosveld, président de B&A Corporate Advisors.

2. Déterminez la valeur de votre entreprise

Les entreprises de transformation d’aliments et de boissons ont plusieurs biens incorporels à valeur ajoutée, notamment la propriété intellectuelle, les recettes, l’équipe de direction et une clientèle fidèle.

« L’un des biens incorporels les plus précieux dans le secteur des aliments est la capacité de développer et de lancer de nouveaux produits régulièrement et avec succès, précise M. Bosveld. Il s’agit d’une industrie dynamique au sein de laquelle les besoins du consommateur changent continuellement. »

Toutefois, la perception d’un acheteur pourrait changer si on ne lui démontre pas que ces biens incorporels peuvent générer des profits. En effet, en considérant ces biens incorporels, un acheteur pourrait estimer qu’ils sont un risque plutôt qu’un actif à valeur ajoutée.

Par exemple, il faudrait apporter les précisions suivantes : la recette secrète de votre produit de référence est incluse dans la vente, le montant des ventes générées par le produit et la clientèle fidèle que le produit a contribué à établir. Autrement, les acheteurs potentiels pourraient renoncer puisqu’ils croiront que vous emportez ces connaissances avec vous.

3. Pensez comme un acheteur

Avant de mettre votre société sur le marché, examinez chaque élément comme si vous étiez un acheteur.

« Avant de vendre, prenez le temps de régler toutes les questions en suspens, par exemple, éliminez les actifs excédentaires et assurez-vous que tous les éléments sont consignés de façon appropriée, puis investissez dans la production d’états financiers audités, au moins pour les deux derniers exercices, mais idéalement pour les quatre derniers », ajoute M. Bosveld.

Selon M. VanParys, les vendeurs doivent examiner tous les aspects de l’entreprise (y compris l’équipe de direction, les ressources humaines, les activités internes, la comptabilité et la cybersécurité), afin de s’assurer qu’elle est exploitée à un niveau optimal.

4. Déléguez vos responsabilités

En règle générale, les sociétés dirigées par des entrepreneurs dépendent beaucoup de ceux-ci. En effet, les entrepreneurs connaissent bien les tenants et les aboutissants de leurs activités commerciales et ils comprennent parfaitement leur entreprise, leurs employés et les besoins de leur clientèle. Au moment de la vente d’une société, cette approche pourrait constituer un problème si le bon fonctionnement de l’entreprise dépend en grande partie du propriétaire.

« J’essaie d’inciter les gens à amorcer le transfert de la structure de responsabilités au moins un an à l’avance, idéalement deux. Cela suppose de déléguer davantage et d’être moins disponible », mentionne M. Bosveld.

Ce processus permet aussi d’identifier les employés qui présentent un potentiel de leadership, ce qui procure à l’acheteur l’assurance qu’il disposera d’une équipe solide qui peut continuer de faire progresser l’entreprise.

5. Pensez à autre chose qu’au travail

Même si vous avez intégré un plan de sortie à votre plan d’affaires au début de votre aventure, il est important de ne pas sous-estimer l’aspect émotif lié au fait de quitter son entreprise.

« Il est fréquent que les vendeurs s’identifient à leur entreprise; leur estime de soi est liée à la réussite de cette dernière, affirme M. VanParys. Il peut donc être particulièrement difficile de la quitter. »

Tout ce qu’un vendeur peut faire pour planifier la prochaine étape de sa vie contribuera à assurer un transfert harmonieux. Pour certaines sociétés, il pourrait s’agir d’embaucher un conseiller personnel qui aidera les membres du groupe du propriétaire et leurs familles à faire face aux aspects difficiles de la vente et à se fixer des objectifs pour l’avenir.

« Pour un propriétaire d’entreprise qui travaille 60 heures ou plus par semaine, la transition à une vie de loisirs peut être difficile, tant pour la personne que pour sa famille, explique M. VanParys. Il est important de bien communiquer avec sa famille pour comprendre à quoi pourrait ressembler cette prochaine étape. »

Cinq pièges à éviter pour les vendeurs

  1. Ne pas s’entendre entre propriétaires et intervenants sur les attentes et les objectifs relatifs à la vente.

  2. Lancer le processus de vente trop rapidement, ce qui pourrait avoir une incidence sur la valeur de l’entreprise.

  3. Ne pas renoncer à participer aux activités quotidiennes, ce qui crée une infrastructure dépendante du propriétaire.

  4. Surestimer la valeur de l’entreprise.

  5. Ne pas rendre compte de la part des profits générés par les biens incorporels.

Article par : Anne-Marie Hardie

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