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Une impression de crise cardiaque – le cheminement d’un agriculteur vers une meilleure santé mentale 

2,5 min de lecture

Nous tenons à exprimer notre gratitude à ce producteur céréalier de l’Alberta, qui nous a raconté comment il a réussi à retrouver son bien-être et à rétablir l’équilibre dans sa vie.

Les gens des collectivités rurales s’entraident. En effet, dans les régions rurales canadiennes, il n’est pas rare qu’une personne apte au travail soit pompier ou ambulancier volontaire. Un groupe de bénévoles formés est essentiel à une collectivité; sans eux, ce type de services d’urgence serait très restreint.

Dans mon cas, avoir été intervenant dans des situations d’urgence s’est traduit par un trouble de stress post-traumatique (TSPT), un trouble mental que présentent parfois les militaires au retour d’une mission périlleuse. Une personne qui vit un événement horrible, ou en est témoin, peut présenter un TSPT.

Le trouble m’a envahi sournoisement, sous forme de crise d’angoisse intense, et j’ai cru que je faisais une crise cardiaque. Je ressentais des douleurs aiguës à la poitrine, des douleurs nerveuses dans tout mon corps et un mal de tête atroce. Mais le personnel médical qui m’a examiné m’a déclaré physiquement normal. Une évaluation plus poussée a entraîné un examen psychologique, au terme duquel j’ai reçu le diagnostic de TSPT combiné à de l’anxiété.

Pour guérir, j’ai dû suivre une thérapie avec un professionnel, et arrêter de m’en faire. Je m’inquiétais de choses qui préoccupent la plupart des gens, comme l’argent et la famille. Mais je m’inquiétais aussi de choses que je ne pouvais pas changer ou contrôler, comme les conditions météorologiques. Et pour aller mieux, je devais accepter le fait que certaines choses sont hors de mon contrôle. C’est ce que j’ai fait, et je m’en porte beaucoup mieux.

Pour aller mieux, je devais accepter le fait que certaines choses sont hors de mon contrôle. C’est ce que j’ai fait, et je m’en porte beaucoup mieux.

De plus, je prends les mesures nécessaires pour mieux gérer les choses que je peux contrôler. Par exemple, je gère mes finances en utilisant plus de feuilles de calcul, en faisant des analyses de coût et en tenant mieux à jour mes dossiers. Aussi, je cherche toujours des façons de me divertir à l’extérieur du bureau, surtout l’hiver; c’est pourquoi je fais de la planche à neige, par exemple. L’hiver est une période difficile pour les producteurs céréaliers; rester encabané peut facilement devenir déprimant.

En agriculture, on nous montre à nous endurcir, à gérer les choses et à les résoudre seul. Mais parfois, ce n’est pas possible. Je ne savais même pas ce qui m’arrivait, alors j’étais bien loin de pouvoir me guérir. Il n’y a rien de mal à demander l’aide d’un professionnel, en commençant par son médecin de famille. Après 18 mois, je suis sur la voie du rétablissement et je le serai peut-être toujours.

Adapté par Owen Roberts

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