Ce que j’ai appris de la ressource Transfert agricole – Outil d’aide à la planification testamentaire et successorale
Lorne McClinton est un rédacteur agricole et agriculteur à la retraite, qui est toujours un partenaire silencieux dans une exploitation de cultures céréalières située à Yellow Grass, en Saskatchewan, où il possède environ 320 hectares.
La plupart des Canadiens n’ont pas mis de l’ordre dans leurs affaires en prévision de leur décès. Selon un sondage du National Institute of Aging de 2023 [en anglais seulement], 74 % des personnes âgées de plus de 55 ans ont un testament valable. Ce pourcentage diminue considérablement pour les personnes âgées de 54 ans et moins.
Si l’on considère que l’agriculteur canadien moyen est âgé de 56 ans, on peut affirmer sans risque de se tromper que la plupart d’entre nous ont un testament. Mais ce n’est pas parce que nous avons un testament que nos plans sont clairs. Selon le Recensement de l’agriculture de 2021, seulement 12 % des agriculteurs ont rédigé un plan de relève. Joel Bokenfohr, conseiller en affaires à FAC, estime que ces chiffres montrent à quel point de nombreuses familles agricoles sont mal à l’aise de discuter franchement de leurs testaments et du transfert de leur exploitation.
Transfert agricole – Outil d’aide à la planification testamentaire et successoraleMC FAC s’est associée à Tom Deans, Ph. D., pour adapter sa plateforme Willing Wisdom Index aux besoins des propriétaires d’exploitations agricoles au Canada.
C’est l’une des raisons pour lesquelles FAC s’est associée à Tom Deans, Ph. D., spécialiste en transfert de patrimoine intergénérationnel, conférencier et auteur, pour créer le site Transfert agricole – Outil d’aide à la planification testamentaire et successoraleMC, qui répond aux besoins des propriétaires d’exploitations agricoles au Canada.
J’ai récemment essayé l’outil et j’ai passé environ 10 minutes à répondre à 60 questions. Au premier essai, j’ai obtenu un score de 78/100, et le rapport entièrement confidentiel généré m’a donné un score médian de 46,5. Je suis donc en bonne position (voici un exemple de rapport).
Voici les quatre principaux enseignements que j’ai tirés de l’utilisation de l’outil
1. Il n’y a pas de mauvaises réponses.
Il a pour but d’aider les agriculteurs à réfléchir à leurs objectifs généraux et à les encourager à en discuter avec leurs bénéficiaires.
L’outil commence par des questions telles que « Disposez-vous d’un testament signé, à jour et légal, rédigé par un avocat ou un notaire? Des questions portent également sur la manière dont vous envisagez de répartir vos biens, sur la constitution éventuelle d’une fiducie, sur la connaissance du contenu du testament par vos bénéficiaires, sur l’existence éventuelle d’une procuration et sur le type d’expérience de votre exécuteur testamentaire.
2. Prenez le temps de fournir des réponses réfléchies.
Certaines questions m’ont semblé rudimentaires pour une personne ayant déjà un testament, mais d’autres m’ont fait réfléchir comme : Quelle sera l’incidence de l’augmentation de la valeur des terres agricoles héritées sur la valeur nette et l’indépendance financière de mes bénéficiaires?
Par ailleurs, j’ai trouvé un peu gênant de répondre à des questions sur les habitudes de consommation de mes bénéficiaires ou de leurs partenaires, sur les problèmes de dépendance et sur la protection des actifs en cas de rupture de la relation conjugale. Cependant, ces questions nous aident à prévoir les pires scénarios et nos réponses sont entièrement confidentiels.
3. Les testaments et la planification successorale sont en constante évolution.
L’outil précise que votre testament et votre plan de relève sont des documents vivants et évolutifs qui doivent être revus régulièrement et adaptés en fonction de l’évolution des actifs et des circonstances.
Il rappelle également que vos bénéficiaires, votre comptable, votre planificateur financier et votre avocat doivent être informés de tout changement. S’ils n’ont pas de copies de votre testament, de la liste de vos biens, de vos investissements, de vos polices d’assurance et d’autres documents, ils doivent savoir où les trouver en votre absence.
4. Utilisez-le même si vous pensez que ce n’est pas nécessaire.
Ayant beaucoup travaillé sur mon testament et ma planification successorale, j’ai été déçu de n’obtenir que 78 %. Je pensais avoir tout prévu, mais je ne suis pas aussi bien préparé que je le pensais. L’une des principales lacunes que l’outil a mises en évidence est l’absence de plans concernant les soins que je recevrai plus tard dans ma vie. Même si je préfère penser que je resterai vif et physiquement actif jusqu’à ma mort, je dois me préparer à toute éventualité.
Dans l’ensemble, j’encourage les agriculteurs – à n’importe quel stade du processus de transfert et de planification testamentaire et successorale – à essayer la ressource Transfert agricole – Outil d’aide à la planification testamentaire et successoraleMC. C’est un moyen rapide et facile d’entamer la conversation, de renforcer ce que vous faites actuellement et de mettre en évidence toute lacune dans votre plan.
Vous cherchez d’autres idées pour vous aider à planifier votre testament et votre relève? Consultez les ressources et les outils accessibles sur fac.ca/fr/savoir/transfert.
Article par : Lorne McClinton
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