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Transférer son érablière, ses valeurs et son savoir-faire

2 min de lecture

On entend souvent parler de transfert d’entreprise agricole, mais un transfert d’entreprise acéricole? Pourtant, les défis sont nombreux pour un secteur où il n’y a pas si longtemps, la rentabilité n’était pas assurée malgré une expertise s’étirant sur plusieurs générations. Et comme dans tous les transferts impliquant la famille, les discussions sont nombreuses et parfois même difficiles.

Dans ce balado de Savoir FAC, La terre et la table, Darlene McBain s’entretient avec David Chouinard, copropriétaire d’une entreprise acéricole, située à Saint-Pamphile dans la région de L’Islet, plus précisément dans le rang Brise-Culotte.

Selon les vœux de leur père, la transition s’est faite en douceur pour que David et son frère prennent en assurance et en expérience avant de prendre les rênes de l’érablière. C’est après 10 ans à travailler chacun à un métier et à s’initier au fonctionnement de l’entreprise qu’ils ont pu reprendre en totalité l’entreprise familiale.

La formule a parfois causé beaucoup d’interrogation et de remises en question. David explique qu’il remercie maintenant son père d’avoir freiné leurs ardeurs au début de la transition, ce qui les a empêchés de prendre de mauvaises décisions qui auraient pu peser sur l’avenir de leur érablière. De son côté, leur père a appris à accepter les changements.

À travers le processus de transfert, la famille a pu compter sur certains atouts pour aplanir les malentendus. « La beauté de notre famille, c’est qu’on est capables de se dire les vraies choses ».

C’est leur amour des gestes liés au temps des sucres, initiés quand ils étaient tout jeunes, qui les a motivés à poursuivre et à se parler dans les moments plus difficiles.

David dit avoir beaucoup appris et surtout, comme il le dit, à bien communiquer. « Ce qu’on a appris, c’est vraiment la communication, la bonne communication. Si je ne me sens pas bien dans la décision qu’on va prendre ou dans la situation, il faut que je sois capable de l’exprimer; pas la crier ou la pleurer, mais vraiment l’exprimer comment moi, je me sens dans ça. »

Les liens qui unissent la famille Chouinard ont également aidé. Elle y est parvenue en restant unie durant tout le processus de transfert qui a été riche en émotions pour toute la famille.

C’est leur amour des gestes liés au temps des sucres, initiés quand ils étaient tout jeunes, qui les a motivés à poursuivre et à se parler dans les moments plus difficiles.

David et son frère souhaitent d’ailleurs par-dessus tout que l’érablière prospère, fondée par leur arrière-grand-père, soit transmise le temps venu à la prochaine génération.

Aujourd’hui associé officiellement à l’érablière, David est rempli de gratitude de pouvoir poursuivre la tradition. « C’est incroyable comment on est fiers de pouvoir vivre de l’acériculture ».

Pour en savoir plus sur David et l’histoire de l’érablière familiale, écoutez l’épisode 3 du balado de Savoir FAC, animé par Darlene McBain.

Article par : Céline Normandin

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