Tendances économiques 2023 : mise en conserve de fruits et de légumes et fabrication de spécialités alimentaires
Ces renseignements proviennent du Rapport 2023 sur le secteur des aliments et des boissons de FAC qui présente les possibilités et les défis des secteurs de la transformation alimentaire au Canada. Pour en savoir plus, consultez l’intégralité du rapport.
La croissance des ventes devrait être forte en 2023 et le resserrement des marges se poursuivra
L’équipe des Services économiques FAC prévoit une augmentation de 5,8 % des ventes du secteur de la mise en conserve de fruits et de légumes et de la fabrication de spécialités alimentaires en 2023 (figure C.1). Ce secteur comprend les fruits et légumes en conserve et surgelés, les aliments pour bébés, les frites, les soupes, les jus ainsi que les spécialités alimentaires comme les repas et pizzas surgelés.Figure C.1 : Les ventes du secteur de la mise en conserve de fruits et de légumes et de la fabrication de spécialités alimentaires devraient augmenter de 5,8 % en 2023
Figure C.1 : Les ventes du secteur de la mise en conserve de fruits et de légumes et de la fabrication de spécialités alimentaires devraient augmenter de 5,8 % en 2023
Dans le prolongement des excellentes ventes enregistrées à la deuxième moitié de 2022, la croissance devrait être plus marquée pendant le premier semestre de 2023, soit environ 8 % en glissement annuel. Les ventes de produits en conserve se sont améliorées parallèlement au resserrement du pouvoir d’achat des consommateurs. Des produits innovants proposant de saines options stimuleront de fortes ventes d’aliments surgelés. Le retrait du marché canadien de certains produits Nestlé importés pourrait créer des débouchés pour des entreprises de transformation canadiennes. Comme le coût d’expédition des aliments surgelés a augmenté drastiquement depuis la pandémie, nous nous attendons à ce que les ventes sur le marché intérieur augmentent, car un nombre accru d’entreprises sont à la recherche de transformateurs locaux ayant des coûts de transport moins élevés.
Même si nous prévoyons que les marges brutes se détérioreront davantage en 2023 (figure C.2), nous nous attendons à les voir remonter pendant le deuxième semestre de l’année. On recense plus d’aliments surgelés et de spécialités alimentaires sur le marché que jamais auparavant, et cette concurrence accrue s’accompagne de marges plus faibles. Nous nous attendons à ce que les marges s’améliorent au fur et à mesure que diminueront les stratégies de pénétration de marchés axées sur les prix pour les nouveaux produits et que les investissements en immobilisations accroîtront la productivité. Par contre, en raison de l’envergure du secteur et de l’innovation continue qui la caractérise, il est difficile de comparer la rentabilité au fil du temps.
Figure C.2 : Les marges ont diminué de façon soutenue au fur et à mesure que le secteur a pris de l’expansion dans des catégories aux volumes plus élevés
Facteur déterminant : les produits frais sont délaissés au profit des produits en conserve
En 2021, les consommateurs ont privilégié les produits frais et les repas préparés à la maison en raison des inquiétudes liées à la COVID et d’une hausse des revenus disponibles. Les ventes de trousses de préparation de repas livrées à domicile étaient vigoureuses, ce qui a suscité de la concurrence dans ce secteur. En 2022, l’inflation des prix des produits alimentaires a poussé les consommateurs à se tourner vers les produits en conserve au détriment des produits frais, qui sont plus chers. Les ventes ont progressé de 11 % sur douze mois en 2022 après avoir chuté de 1 % en 2021 (tableau C.1). L’inflation des prix a été le principal facteur à l’origine de cette augmentation, qui s’est chiffrée à un peu moins de 10 % au cours de l’année.
Tableau C.1 : Les ventes ont remonté en 2022 après un affaiblissement en 2021
Selon des données sur les épiceries publiées par Nielsen IQ, les volumes de fruits et légumes conservés (mis en conserve, embouteillés, surgelés, etc.) et de spécialités alimentaires surgelées (repas surgelés, etc.) ont diminué, mais moins que ceux de l’ensemble du secteur de la transformation des aliments et des aliments frais. Au cours de l’année, la croissance des volumes s’est améliorée au sein du secteur, principalement grâce à des produits moins dispendieux assortis de marges plus faibles.
Le choix des consommateurs de se tourner vers des produits à plus faible valeur ajoutée et la hausse des coûts des matériaux et de la main-d’œuvre ont eu des répercussions négatives sur les marges. Les salaires versés dans le secteur ont augmenté de moins de 14 % en glissement annuel, soit quatre points de pourcentage de plus que la moyenne du secteur de la transformation des aliments.
En résumé
L’importance accordée à la commodité, à l’amélioration de la valeur nutritive et aux prix abordables continue d’attirer les consommateurs, ce qui constitue un élément important étant donné que les économies des ménages s’amenuisent et que la croissance des dépenses des consommateurs ralentit.
La part de marché des transformateurs canadiens ayant chuté de plus de 4 % sur douze mois en 2022 — elle représente maintenant moins de 44 % du total des ventes —, il existe des possibilités de reprendre les parts de marché occupées par les produits importés.
L’équipe des Services économiques FAC prévoit une baisse de 1,3 % des ventes du secteur du sucre et des produits de confiserie en 2023.