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Six façons de trouver un associé en affaires exceptionnel

5,5 min de lecture

Par le passé, dans l’industrie agricole canadienne, vous pouviez trouver assez facilement un associé potentiel afin de concrétiser une nouvelle idée géniale pour votre entreprise agricole.

En effet, tous les candidats se trouvaient généralement autour de votre table à dîner. Les membres de votre famille (frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, parents et enfants d’âge adulte) étaient les premiers à se voir offrir l’occasion.

Selon Dean Klippenstine, associé du cabinet MNP de Regina et directeur des services aux producteurs primaires, cette dynamique est en train de changer. 

Si les membres de votre famille ne cadrent pas avec vos plans, ratissez plus large.

Les fermes sont de plus en plus grandes, les membres de la famille susceptibles d’exploiter la terre avec vous sont moins nombreux, et tous ne possèdent pas l’ensemble des compétences requises pour faire fonctionner une entreprise agricole du XXIe siècle. « On se sent encore contraint de recruter des membres de la famille, indique M. Klippenstine, mais nous voyons de plus en plus d’exemples où les associés ne font pas partie du cercle familial. »

Vous avez sans doute entendu parler de sociétés commerciales qui fonctionnaient bien au départ, mais qui, au fil du temps, sont devenues dysfonctionnelles et improductives et qui ont fini par échouer. Selon M. Klippenstine, les exploitants à la recherche d’un associé doivent être prudents  et méthodiques lorsqu’ils choisissent la personne avec laquelle ils travailleront.

Conseils pour trouver le bon partenaire

Bon nombre des conseils à suivre pour trouver un bon associé en affaires valent aussi pour recruter des employés prometteurs qui sont susceptibles de prendre un jour une participation dans la ferme. Dans les deux cas, les compétences et l’attitude sont primordiales.

1.  Faites-le pour que ça rapporte (à long terme)

Lorsque les membres d’une famille s’associent en affaires, une foule de facteurs fin-anciers, personnels et émotionnels concurrents entrent en jeu. Par contre, si vous choisissez de vous associer à une personne de l’extérieur, vous éliminez tous ces facteurs. « Vous devez d’abord être certain de vouloir vous associer à d’autres personnes, dit M. Klippenstine. Puis, vous devez savoir exactement pourquoi vous le faites. Ça ne doit pas être par pure bienveillance. »

2.  Recherchez la passion et l’énergie

Supposons que vous êtes un agriculteur dans la cinquantaine qui possède une terre productive et jouit d’une bonne sécurité fin-ancière. Parallèlement, l’informatique et le marketing ne sont pas vos points forts. Selon M. Klippenstine, votre associé idéal pourrait être une personne d’une trentaine d’années passionnée de technologie qui cherche une occasion remplie de possibilités. Grâce à ce jeune associé, vous pourriez voir vos revenus augmenter au cours des prochaines années, et ce, même si vous envisagez de ralentir un peu la cadence. « Ciblez des gens qui veulent être agriculteurs, qui sont jeunes, remplis d’énergie et vifs d’esprit », conseille M. Klippenstine.

3.  L ’engagement a plus de valeur que le capital

Existe-t-il un autre secteur d’activité qui a réussi à s’affranchir de son modèle axé sur la famille et qui a trouvé un moyen d’insuffler des idées neuves et de l’énergie?

M. Klippenstine affirme que c’est le cas des concessionnaires d’équipement. Au début des années 1980, certains concessionnaires ont commencé à offrir de petites participations dans l’entreprise pour retenir des employés clés comme les gestionnaires des services après-vente. Ces petits actionnaires sont demeurés loyaux, ont augmenté leur participation au fil du temps et aujourd’hui, très souvent, sont propriétaires de la concession où ils étaient jadis de simples employés.

« Le fait de détenir une petite participation dans l’entreprise a assuré leur engagement envers elle, explique M. Klippenstine. En agriculture, plus les entreprises sont devenues exigeantes  en capital, plus le nombre de personnes dans la vingtaine capables d’acquérir une participation a diminué. Parfois, la meilleure façon d’amener les gens à s’impliquer est de reconnaître que ce qu’ils veulent est une participation quelconque dans l’entreprise. »

4.  Cherchez à combler des besoins complémentaires

L’associé principal possède la terre, l’équipement et le capital; l’associé minoritaire possède la jeunesse et l’enthousiasme. Ce type de partenariat peut être avantageux pour les deux parties. Néanmoins, M. Klippenstine souligne qu’il n’est pas nécessaire qu’une génération sépare les associés. « L’un de nos partenariats non familiaux les plus fructueux est constitué de deux associés qui n’ont que cinq ans de différence, illustre-t-il. L’un avait besoin de capital et l’autre, d’un ouvrier hautement spécialisé. Et leur association fonctionne très bien. »

5.  Prenez le temps de bien chercher

Vous êtes à la recherche d’un associé qui permettra à votre ferme de prendre de l’expansion, et ce, même si vous envisagez de réduire un peu vos activités. Vous cherchez un associé jeune et motivé, mais une personne plus âgée pourrait aussi convenir dans la bonne situation. Seulement, où pouvez-vous trouver cette personne?

M. Klippenstine vous conseille de prendre votre temps et d’étudier attentivement les possibilités. Avez-vous un voisin qui excelle en production,  mais qui semble manquer de capital? Connaissez-vous quelqu’un qui revient au bercail après ses études universitaires et qui évalue ses options?

« Il n’est pas nécessaire que cette personne pratique activement l’agriculture, dit-il. Ce peut être une personne qui œuvre déjà dans notre industrie ou qui gravite autour de celle-ci. Peut-être connaissez-vous un jeune agronome en ville. Cette personne pourrait apporter beaucoup à votre entreprise, selon vos propres compétences et celles que vous recherchez. »

6.  Réglez d’avance les moindres détails

Bon nombre des partenariats d’affaires désastreux dont on entend parler étaient voués à l’échec dès le départ parce que les parties n’avaient pas établi d’avance leurs attentes respectives. M. Klippenstine recommande aux associés éventuels de s’entendre sur la répartition des tâches et sur la façon dont les finances fonctionneront. L’obtention d’avis juridiques à ce stade épargnera des maux de tête à l’avenir.

« Les ententes commerciales peuvent varier considérablement, souligne-t-il. Voici mon conseil : ne vous associez jamais à quelqu’un en vous disant que vous mènerez vos activités séparément. Il faut plutôt travailler ensemble et partager les bénéfices comme vous l’avez convenu. »

Songez à l’avenir

Actuellement, de nombreux agriculteurs canadiens continuent de considérer les membres de leur famille comme des associés éventuels pour mener leurs nouvelles entreprises commerciales. Cependant, s’ils ne cadrent pas avec vos plans, ratissez plus large. Selon Dean Klippenstine, bon nombre de ces partenariats agricoles nouveau genre fonctionnent très bien pour les deux associés.

« C’est une tendance qui s’installe et je pense qu’elle prendra de l’ampleur à mesure que l’agriculture au Canada continuera d’évoluer, avance-t-il. À mon avis, ces nouveaux partenariats sont appelés à se multiplier, et non à régresser. »

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