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Quatre signes qui prouvent qu’il est temps de rencontrer votre prêteur

4 min de lecture

Les finances ne sont que l’une des nombreuses priorités que doivent gérer les exploitants d’entreprise. Pourtant, pendant que vous vous affairez à respecter une multitude d’échéances de production et d’autres échéances commerciales, vous risquez de passer à côté d’indicateurs courants qui prouvent qu’il est temps de rencontrer votre prêteur.

Reshma Solanki, analyste principale de prêts, Financement corporatif et commercial à FAC, explique que les quatre signes courants qui suivent indiquent qu’il est temps d’organiser cette rencontre.

1. Flux de trésorerie

Les flux de trésorerie sont primordiaux et s’ils se resserrent, c’est un signe infaillible qu’il faut prendre le téléphone et appeler votre prêteur.

« Cela m’indique que beaucoup de choses sur le marché ou dans l’entreprise vont vraiment mal, déclare Mme Solanki, ajoutant que les exploitants d’entreprise doivent défendre leurs intérêts. Ils doivent dire : "Voici ma situation, quelles sont mes options, à quoi ressemblent mes flux de trésorerie?". Ils doivent commencer par rencontrer un prêteur pour déterminer où ils en sont. »

Un prêteur examine les données financières, les dépenses et leur montant, le cycle de trésorerie, les tendances du marché et bien d’autres choses encore.

Les cycles de trésorerie diffèrent selon le secteur de transformation, allant de 30 à 60 jours, ou même 90 jours. Les propriétaires d’entreprise doivent gérer leurs flux de trésorerie en vérifiant si leurs comptes clients sont à jour et s’ils ne paient pas leurs fournisseurs trop tôt. Le fait d’établir des relations de crédit solides avec les fournisseurs permet d’obtenir du crédit supplémentaire et peut les aider en ce sens. Ces tendances et ces cycles peuvent contribuer à cerner des problèmes potentiels.

« Nous pouvons déterminer comment se comporte leur cycle de trésorerie, s’ils le gèrent ou non et s’il est positif ou négatif », explique Mme Solanki.

2. Charges fixes ou charges variables

Les problèmes de trésorerie impliquent souvent des charges fixes ou des charges variables. Dans le secteur des aliments et des boissons, les propriétaires peuvent être confrontés à des coûts fixes élevés, en particulier dans le cadre de contrats de location. Reshma Solanki recommande de vérifier ces coûts afin de vous assurer de ne pas trop payer. Il peut y avoir une marge de négociation selon la rentabilité de votre entreprise.

« Si vous louez une propriété locative, que le bail est très élevé et qu’une grande partie de vos revenus y est consacrée, quel est l’intérêt? déclare-t-elle. Faites-vous réellement des bénéfices ou gagnez-vous de l’argent seulement pour payer le loyer? »

Les paiements d’intérêt constituent une charge variable qui, souvent, n’est pas prise en compte. Les entreprises très endettées peuvent payer des frais d’intérêt considérables, mais la restructuration de la dette permet de consolider ces paiements et d’économiser de l’argent.

3. Inflation

L’inflation est une préoccupation majeure pour les petites et moyennes entreprises du secteur des aliments et des boissons, au sein duquel même des changements mineurs peuvent avoir des répercussions importantes.

Il peut arriver qu’un exploitant d’entreprise augmente le prix de son produit, mais Mme Solanki conseille vivement aux propriétaires d’entreprise de réfléchir sérieusement à une telle décision.

« Prenez-vous vos coûts en considération? Si les coûts augmentent, les prix devraient augmenter de façon proportionnelle, explique-t-elle. Vous ne pouvez pas ignorer cet élément si vous souhaitez gérer efficacement vos flux de trésorerie. »

4. Formulez des projections réalistes

Toutes les entreprises font des projections sur l’évolution de leurs chiffres. Selon Reshma Solanki, les projections de marge sont souvent trop optimistes et devraient refléter davantage la réalité, le plus tôt possible, pour le bien de l’entreprise.

« Si les projections sont de 30 % à 50 %, elles sont probablement irréalistes, dit-elle. Il est préférable de faire des projections prudentes, car que se passera-t-il si vous ne les réalisez pas? »

Ne prenez pas de risques, faites appel à votre prêteur régulièrement

Il est essentiel pour les propriétaires de repérer les signes précurseurs de difficultés financières potentielles. Communiquez avec votre prêteur dès les premiers signes de problème afin de les atténuer ou de carrément les éviter.

Dès que vous constatez une baisse de votre marge bénéficiaire ou que vous faites face à des problèmes de trésorerie, consultez des experts.

« Dès que vous constatez une baisse de votre marge bénéficiaire ou que vous faites face à des problèmes de trésorerie, consultez des experts; sinon, vous risquez de vous heurter à des problèmes importants par la suite, conseille Mme Solanki. Reconnaître ces signes tôt dans le processus permet à un expert de vous aider à éviter d’autres complications dans le cycle de votre entreprise. »

Si vous n’avez pas prévu d’appel avec votre prêteur dernièrement, le moment est bien choisi pour le faire. Communiquer de façon proactive peut contribuer à éviter des maux de tête et du stress à l’avenir.

« N’attendez pas d’en perdre le sommeil. Discutez-en avec votre prêteur, dit-elle. Votre prêteur peut vous éclairer sur votre situation, vous aider à cerner la cause profonde de votre stress et les problèmes potentiels à venir. »

Article par : Trevor Bacque