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Enquête sur la gestion des risques : trois occasions en or pour la ferme

16 févr. 2021
4,5 min de lecture

La réussite d’une exploitation agricole repose en partie sur sa capacité à atténuer les principaux risques. Comme tout ce qui concerne l’agriculture, les risques évoluent en permanence. Il est donc essentiel d’adapter les stratégies en conséquence. Compte tenu des connaissances actuelles et des ressources limitées, quelles sont les meilleures stratégies pour assurer un succès à long terme?

Le groupe consultatif Vision de FAC a demandé à plus de 2 000 exploitants agricoles, représentant tous les domaines de l’agriculture, dans l’ensemble du pays de sélectionner les risques qu’ils jugent les plus préoccupants et les stratégies qu’ils ont mises en œuvre pour gérer les risques cernés. La tolérance générale au risque était une autre variable prise en compte.

Nous nous sommes concentrés sur cinq thèmes clés :

  1. Risque de production

  2. Risque de commercialisation

  3. Risque financier

  4. Risque lié aux ressources humaines

  5. Risque juridique

Chaque thème comporte plusieurs risques particuliers. Par exemple, l’évaluation du risque financier tient compte des risques suivants : taux d’intérêt, fonds de roulement, remboursement de la dette et charges d’exploitation. La carte de pointage mesure la façon dont les producteurs d’un secteur donné font correspondre leur niveau de préoccupation (sur une échelle de 0 à 3) et leur attitude générale face au risque avec divers outils de gestion du risque (par exemple, avoir un plan d’affaires, avoir des revenus non agricoles, utiliser la comptabilité d’exercice pour prendre des décisions). Un pointage de 100 % indiquerait que, pour chaque risque cerné, il existe une stratégie d’atténuation appropriée. Inversement, un pointage égal à zéro indiquerait qu’il n’y a pas de stratégie appropriée pour atténuer le risque cerné.

Voici trois points à retenir de l’enquête.

1. Dans l’ensemble, l’attention accordée à la gestion du risque dans l’agriculture canadienne est impressionnante

Les exploitants agricoles canadiens ont mis en œuvre des stratégies pour atténuer 87 % des risques cernés dans leur exploitation, ce qui est un chiffre impressionnant.

Tableau 1 : Pointage de risque global pour l’agriculture canadienne

Graphique montrant le pointage de risque global pour l’agriculture canadienne.

Il n’est pas surprenant que le secteur agricole ait obtenu le meilleur pointage en matière de détermination et d’atténuation des risques de production. Les stratégies d’atténuation du risque de production comprennent des programmes gouvernementaux, des spécialistes de l’industrie (agronomes, nutritionnistes et vétérinaires) et la diversification de la production. À l’inverse, les ressources humaines sont un domaine dans lequel davantage d’efforts peuvent être déployés.

2. Le secteur du bétail est le plus mûr pour le déploiement de stratégies de gestion du risque

Le secteur du bétail (bœuf, porc, mouton et chèvre) est celui qui comporte le moins de stratégies d’atténuation du risque par rapport aux préoccupations cernées. Cette tendance observée dans chacune des cinq catégories de risque révèle certes une plus grande tolérance au risque, mais aussi des occasions d’apprentissage et d’adaptation des stratégies ou des outils de manière à mieux répondre aux besoins de l’industrie en matière de gestion des risques.

Tableau 2 : Pointage de risque par secteur

Graphique montrant le pointage de risque par secteur.

Il existe cependant des différences notables entre les stratégies d’atténuation du risque des exploitations porcines par rapport aux exploitations bovines, ovines et caprines (voir tableau 3).

3. Le risque lié aux ressources humaines est le moins bien géré

Le pointage de risque lié aux ressources humaines est le plus élevé pour les industries soumises à la gestion de l’offre et les exploitations de production en serre, de légumes et de fruits, une situation sans doute attribuable à une plus grande dépendance à l’égard de la main‑d’œuvre salariée et aux solutions mises en œuvre pour recruter et retenir la main‑d’œuvre dans ces secteurs. Inversement, les exploitations de céréales et d’oléagineux et les exploitations d’élevages sont globalement plus dépendantes de la main‑d’œuvre familiale.

Tableau 3 : Pointage de risque par sous‑secteur

Graphique montrant le pointage de risque par sous-secteur.

Les exploitations agricoles canadiennes réussissent à mettre en œuvre des stratégies de gestion des risques pour les risques cernés. Cependant, dans notre monde de plus en plus interconnecté et numérique, les stratégies de gestion du risque évoluent et se font de plus en plus sophistiquées. Les producteurs agricoles devront détecter et comprendre ces nouveaux risques et les intégrer.

x.com/CraigKlemmer
Craig Klemmer

Économiste supérieur

Craig Klemmer a commencé sa carrière à FAC en 2009 en tant qu’économiste agricole. Il se spécialise dans la surveillance et l’analyse de l’environnement macroéconomique, la modélisation de l’état de santé de l’industrie et la prestation d’analyses des risques liés à l’industrie. Avant son arrivée à FAC, il a travaillé à la Direction de l’élevage du ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan. Craig est titulaire d’une maîtrise en agroéconomie de l’Université de la Saskatchewan.