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S’aider soi-même, se soutenir mutuellement – pour la vie

3,5 min de lecture

Beaucoup d’entre nous savent qu’il est nécessaire de prendre soin de notre santé mentale, en particulier dans le milieu agricole. La plupart ont déjà eu des problèmes de santé mentale ou connaissent quelqu’un qui en a eu.

Savoir à qui s’adresser ou quoi faire lorsqu’un de nos proches ou nous avons besoin de soutien peut changer notre qualité de vie du tout au tout. Or, on ne sait pas toujours quoi faire, qui contacter ou même comment amorcer une conversation aussi importante.

C’est pourquoi la Fondation Do More Ag s’est associée à FAC afin de créer le fonds communautaire pour la santé mentale. Ce fonds a été créé pour permettre aux collectivités agricoles du Canada d’avoir accès sans frais à l’éducation en santé mentale, de sorte que les gens soient mieux préparés en cas d’inquiétude ou de crise.

Un besoin croissant

Au cours de la dernière année, nous avons vu une augmentation de 80 % du nombre de demandes au titre du programme.

Le fonds est très populaire partout au pays. « Au cours de la dernière année, nous avons vu une augmentation de 80 % du nombre de demandes au titre du programme », indique Megz Reynolds, directrice générale de la Fondation Do More Ag.

« L’année dernière a été très difficile, dit-elle. Il y a eu la grippe aviaire, la sécheresse et l’excès d’humidité. Le Canada atlantique a été frappé par Fiona, la Colombie-Britannique a subi des feux de forêt et des inondations dévastatrices, et l’Île-du-Prince-Édouard a dû détruire des millions de kilogrammes de pommes de terre à la souffleuse à neige par suite de difficultés commerciales. Comme les défis semblent se multiplier, le besoin d’aide est de plus en plus grand. »

Selon Mme Reynolds, il est important de mettre en pratique des stratégies d’adaptation en période de stress chronique, ou lorsqu’on se sent accablé ou anxieux. Elle souligne cependant que l’adoption de stratégies d’adaptation peut s’avérer difficile lorsqu’on se sent déjà dépassé. Elle suggère donc d’intégrer des mécanismes d’adaptation dans la vie quotidienne afin qu’ils fassent déjà partie de votre vie lorsque vous en avez le plus besoin.

Inscrivez-vous à un atelier ou à une formation en ligne

Il existe plusieurs moyens d’apprendre les mécanismes d’adaptation et les stratégies liées à la santé mentale, et certains nécessitent moins de temps que d’autres.

Au Québec, en tant qu’agriculteurs, vous avez accès à des ressources d’aide dédiées à votre santé mentale. Des organismes comme Au cœur des familles agricoles et Écoute agricole vous offrent des services de première ligne pour améliorer votre qualité de vie. Des travailleurs de rang formés effectuent des visites préventives sur le terrain pour vous écouter et vous orienter vers les ressources nécessaires, le cas échéant.

De plus, l’Union des producteurs agricoles joue un rôle clé dans la promotion de la santé, de la sécurité et du bien-être en agriculture. Son site Web propose une section complète d’outils et de liens utiles, notamment le Programme d’aide pour les agriculteurs (PAPA), qui vous assure un soutien immédiat et confidentiel via une plateforme virtuelle simple et accessible pour résoudre des préoccupations liées au travail, à la santé ou à la vie. En outre, la formation Agir en sentinelle pour la prévention du suicide – déclinaison agricole mobilise les intervenants gravitant autour de la ferme pour détecter les signes de détresse.

Enfin, offert partout au pays, Premiers soins en santé mentale (PSSM) est un cours virtuel de deux jours élaboré par la Commission de la santé mentale du Canada. Offert par un formateur accrédité, ce cours aide à mieux gérer les problèmes de santé mentale potentiels ou en voie d’apparaître chez vous, un membre de votre famille, un ami ou un collègue.

Vous n’êtes pas seul

Pour savoir ce que les autres pensent et vivent, vous pouvez vous inscrire à la plateforme AgTalk de la Fondation Do More Ag. Ce groupe réservé aux membres est un endroit où les exploitants agricoles peuvent partager leurs pensées, leurs questions, leurs inquiétudes et leurs idées de façon anonyme, et participer à une conversation. « AgTalk est accessible en anglais et en français à tous les intervenants de l’industrie agricole âgés de plus de 16 ans. Il n’est pas obligatoire d’y publier quoi que ce soit, dit Mme Reynolds. Vous pouvez simplement lire les publications des autres à propos de leurs difficultés et ainsi vous apercevoir que vous n’êtes pas seul. »

Pour découvrir ce que la Fondation Do More Ag a à offrir, visitez le site domore.ag. Pour des ressources québécoises, visitez Au cœur des familles agricoles.

D’après un article de l’AgriSuccès par Kim Sheppard.