Les protéines végétales resteront-elles dans le paysage?

Les produits à base de protéines végétales de la prochaine génération doivent avoir bon goût et se vendre. S’ils sont aussi satisfaisants que ceux qu’ils visent à remplacer, il y a un marché. En effet, il ne suffit plus que les protéines soient d’origine végétale.

Les habitudes de consommation changent plus vite que jamais. Les gens veulent réduire les protéines animales, voire les éliminer de leur alimentation. Les consommateurs et la chaîne de valeur se sont ralliés au mouvement. Cette récente évolution du marché pourrait signifier, par exemple, qu’une famille décidera de servir des protéines deux ou trois fois par semaine au lieu de sept.

Un choix important pour les consommateurs

Les protéines végétales ont conquis l’espace tablette des commerces rapidement – peut-être trop. Les producteurs, les transformateurs et les détaillants ont agi avec une relative célérité pour rendre les produits accessibles aux consommateurs.

Même pendant la pandémie, la superficie occupée par les protéines végétales a monté en flèche. On parle ici de produits de marque et de marques privées, ce qui est intéressant parce que les détaillants attendent souvent de voir comment les produits se comportent avant de les lancer sous leur propre bannière. Certains disent que les détaillants laissent les fournisseurs faire tout le travail pour établir les produits, puis prennent le plancher avec leur marque. Qu’on adhère ou non à ce point de vue, le fait reste que beaucoup de nouveaux articles sont arrivés sur le marché.

Les excellentes idées doivent donner des résultats

Que les consommateurs se préoccupent de leur santé ou des répercussions pour la planète, ils ne rachètent un produit probablement que s’il goûte bon.

Qu’ils se préoccupent de leur santé ou des répercussions pour la planète, les consommateurs ne rachètent un produit que s’il goûte bon.

Les innovations qui ont été nécessaires du côté de la transformation pour développer certains de ces produits ont enthousiasmé les gens. On a vu des comptoirs entièrement remplis de produits Beyond Meat ou de marques semblables dans le rayon des viandes.

Or, il est possible d’obtenir de l’espace tablette au moyen de frais de listage, mais il est préférable d’y arriver grâce aux ventes et aux marges. Des produits se sont faufilés sur les tablettes parce que les détaillants et les fournisseurs ont crû qu’ils se vendraient et y ont investi sans attendre. Nous verrons maintenant quels produits méritent leur place grâce à ce qu’ils rapportent, sans coup de pouce.

Générer des ventes de produits à base de protéines végétales

Tout doit commencer par l’expérience gustative. Il serait intéressant d’avoir plus de données sur les achats répétés de protéines végétales. Beaucoup de consommateurs essaient une première fois, mais ils doivent aimer le goût pour acheter de nouveau.

Les consommateurs ne rachètent un produit que s’il goûte bon.

Notre industrie doit trouver la meilleure manière de mettre en marché ces articles. Certains détaillants les considèrent comme une catégorie au sein d’un rayon, tandis que d’autres les placent parmi les aliments naturels. Quand les gens ne savent pas trop où trouver des produits, les ventes en souffrent. En attendant qu’on détermine la meilleure approche, les détaillants doivent s’efforcer d’aider les clients à trouver les produits dans leurs magasins.

Il y aurait lieu aussi de revoir les ingrédients et le processus de transformation. Ironiquement, les gens essaient de manger santé en choisissant ces produits, qui font l’objet d’une plus grande transformation et renferment plus d’agents de conservation que leurs concurrents. J’espère que nous verrons moins de produits transformés et plus d’ingrédients naturels au fur et à mesure que les entreprises apprendront à les produire.

Les consommateurs, les fournisseurs et les détaillants sont ravis de cette évolution du marché. Nous aurons une meilleure idée cette année des produits à base de protéines végétales qui gagneront leur espace tablette.

Article par : Peter Chapman