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Pousser l’analyse au-delà des moyennes pour établir un budget solide

3 min de lecture

Comment se fait-il que certaines dépenses échappent à tout contrôle malgré une gestion financière qui semble saine?

Selon Evan Shout, directeur financier d’une grande exploitation de céréales et d’oléagineux de la Saskatchewan et président et cofondateur de Maverick Ag Ltd., une société d’experts-conseils de Saskatoon qui se spécialise dans la gestion du risque d’entreprise, une gestion efficace des dépenses repose sur une analyse qui va au-delà des moyennes générales de la ferme.

Une communication régulière avec vos conseillers financiers et vos pairs et la transparence au sujet de vos difficultés financières peuvent aussi avoir un effet décisif.

Les résultats concrets avant les aspirations

Séparer les coûts pour établir la valeur réelle plutôt qu’une valeur perçue ou gonflée.

M. Shout sait pertinemment que la prudence est primordiale. La prise en compte de toutes les dépenses, y compris l’amortissement (les paiements des achats d’immobilisations), est importante. « Les gens saisissent les chiffres qu’ils souhaitent atteindre. » Pourtant, il vaut mieux utiliser les chiffres obtenus dans le passé.

Les exploitations agricoles sont constituées de deux entreprises : la ferme elle-même et l’immobilier. Cependant, de nombreux producteurs ne les séparent pas correctement. Il est alors plus facile de négliger certains chiffres et d’avoir un faux sentiment de réussite. « Si un producteur alloue un certain montant pour le loyer, la valeur nette réelle de la ferme diminue », explique M. Shout. Le fait de séparer les coûts liés à la ferme des coûts immobiliers vous permettra d’établir la valeur réelle plutôt qu’une valeur perçue ou gonflée.

Gare aux frais personnels cachés

Des conseillers financiers sont là pour aider votre entreprise à réussir.

De nombreuses dépenses personnelles peuvent se cacher dans les comptes de la ferme. En retirant les frais des services publics ou des véhicules, on obtient un portrait plus clair des dépenses globales. Cette distinction est particulièrement importante si vous effectuez des déplacements à l’extérieur de la ferme.

Une autre erreur fréquente est de considérer la ferme comme un tout indissociable. Il faut plutôt répartir les dépenses et les recettes par secteur ou, si possible, par quart de section (ou par acre). Cette stratégie permet d’attirer l’attention sur certaines cultures ou certaines parties de la ferme qui ne sont peut-être pas aussi lucratives que vous l’aviez imaginé.

« Supposons que vous voulez produire de l’avoine à rendement élevé, mais que cela nécessite l’achat d’une machine supplémentaire. Ce coût est alors réparti sur l’ensemble de vos cultures. Toutefois, si vous ne produisez pas cette culture, vous n’avez pas à acheter cette machine, n’est-ce pas? Alors ce coût devrait être attribué à cette culture en particulier. Nous avons tendance à prendre des raccourcis. Nous faisons des moyennes. »

Communication et stress

M. Shout rappelle que l’analyse financière peut peser lourd et être la source de préoccupations; il invite les agriculteurs à se libérer de l’« individualisme farouche » – l’idée selon laquelle la réussite ou l’échec d’une personne dépend uniquement d’elle et ne concerne pas les autres.

« La plupart des grandes fermes n’en sont plus là. Elles possèdent des groupes de pairs, des conseils d’administration, des canaux pour exprimer leurs préoccupations. En agriculture, la compétitivité étouffe cette collaboration. »

Les producteurs peuvent toujours solliciter l’aide de conseillers. Des conseillers financiers dignes de confiance, par exemple, sont là pour aider votre entreprise à réussir et, idéalement, pour atténuer le stress.

« Discutez avec vos conseillers dès aujourd’hui, recommande M. Shout. Tenez-les au courant de votre situation. Cela facilite leur travail et leur permet de rester au fait des besoins de votre entreprise. Traitez-les comme des relations personnelles importantes. »

D’après un article de l’AgriSuccès par Matt McIntosh.

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