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Sept points à prendre en considération avant de passer à la production biologique

4 min de lecture

La demande constante d’aliments biologiques vous a peut-être donné l’idée de passer à la production biologique. Mais à quoi devez-vous vous attendre?

Voici sept points à prendre en considération si vous envisagez de passer à la production alimentaire biologique.

1. Préparez-vous adéquatement

Selon Joel Aitken, conseiller en production biologique, pour se lancer en production biologique, il faut d’abord comprendre les marchés actuels et les domaines de croissance.

Examinez différentes tranches d’âge pour y déceler des tendances de croissance et d’éventuels débouchés. Regardez dans le monde entier pour juger des possibilités d’exportation et cerner les tendances à venir lancées dans d’autres parties du monde.

Les producteurs qui font l’essai de cultures créneaux peuvent aussi trouver des débouchés.

2. Surveillez les prix des produits de base

Selon Pivot and Grow [en anglais seulement], un programme de la Prairie Organic Grain Initiative, les produits biologiques peuvent se vendre beaucoup plus cher que les produits non biologiques.

Par exemple, pour les deux douzaines de céréales biologiques cultivées dans les Prairies canadiennes, à l’exception d’une seule, le prix dépasse parfois d’au moins 100 % le prix équivalent des céréales non biologiques.

Historiquement, pour certaines cultures, la différence était exceptionnelle. Le prix des lentilles noires biologiques était supérieur de 582 % à celui de leur équivalent traditionnel, et le prix du blé dur biologique était supérieur de 335 % à celui du blé dur traditionnel. Les prix du soya biologique, selon qu’il est de qualité alimentaire ou fourragère, étaient supérieurs de 200 % à 300 % aux prix du soya non biologique dans les Prairies et en Ontario.

3. Considérez le secteur de l’élevage

M. Aitken indique que des marchés comme ceux des légumes de transformation, des raisins à vin, des porcs et de la volaille biologiques ont tous leur place dans le panier alimentaire des consommateurs.

Les viandes biologiques constituent un créneau pour les agriculteurs, ce qui crée un besoin de céréales fourragères biologiques. Dans plusieurs cas, les grains de haute qualité sont destinés au marché de l’alimentation humaine, et les grains de faible qualité se vendent comme aliments pour animaux.

« L’intensification de l’élevage s’accompagne d’un énorme besoin de céréales fourragères, et pas seulement le maïs et le soya », souligne M. Aitken.

4. Cherchez des gains d’efficience

Rob Wallbridge, spécialiste en agriculture biologique du cabinet Thompsons Limited, indique que les avancées dans le domaine du désherbage mécanique et des technologies associées au travail réduit du sol, conjuguées aux amendements du sol et aux intrants biologiques, procurent aux producteurs biologiques des solutions de gestion plus efficaces et plus durables que celles qui s’offraient à eux auparavant.

5. Travaux au champ

Pour exploiter une ferme biologique, prévoyez un suivi plus rigoureux de presque chaque aspect de votre exploitation.

Pour exploiter une ferme biologique, prévoyez un suivi plus rigoureux de presque chaque aspect de votre exploitation.

Par exemple, en production biologique, le facteur temps est plus important qu’en production traditionnelle, et ce, à toutes les étapes, de l’ensemencement à la récolte en passant par le désherbage. Il est donc crucial de surveiller l’état des champs.

M. Wallbridge mentionne que la création d’un plan qui tient compte des besoins en matière d’équipement et d’engrais pour une rotation de trois ou quatre ans constitue un premier pas dans la transition vers une exploitation biologique.

6. Diversifiez l’éventail de cultures

Laura Northey, directrice des communications et des services aux membres de l’Organic Council of Ontario, indique que les producteurs partout au pays doivent garder à l’esprit la diversité des cultures.

« La diversité n’est pas qu’un principe écologique qui améliore la santé des écosystèmes; c’est aussi une stratégie commerciale judicieuse. La diversification des cultures peut permettre à un producteur de survivre à une lourde perte en cas de mauvaise récolte. »

7. Développez votre réseau

Mme Northey conseille vivement aux producteurs de lire et de comprendre les Normes canadiennes sur la culture biologique qui s’appliquent à leur future exploitation ou de recourir aux services d’un conseiller pour s’assurer qu’ils respectent les normes.

Un cas de contamination accidentelle, c’est-à-dire lorsqu’une exploitation s’écarte de la norme biologique, peut être difficile à corriger, ajoute-t-elle, mais il est habituellement tout à fait possible de l’éviter.

Les producteurs devraient communiquer régulièrement avec les associations de producteurs biologiques de leur province ou de leur région, de même qu’avec l’organisme national Cultivons biologique Canada. La plupart de ces organismes offrent des cours et des webinaires qui favorisent la réussite des producteurs biologiques.

Il importe de garder les points suivants à l’esprit quand vous envisagez de passer à la production biologique :

  • Étudiez les marchés possibles, y compris les cultures créneaux comme le tournesol, le lin, la caméline, l’orge de malterie et le houblon

  • Familiarisez-vous avec la réglementation nationale et provinciale en matière de production biologique, et restez en contact permanent avec des groupes de producteurs biologiques

  • Examinez les appareils agricoles pour déterminer comment accroître votre productivité

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