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Conseils pour surmonter les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la hausse des coûts

4,5 min de lecture

En raison des pénuries de main‑d’œuvre et des hausses de coûts sans précédent, les transformateurs alimentaires doivent s’efforcer de réaliser des profits malgré le resserrement des marges.

Chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement d’un transformateur alimentaire, de l’agriculteur qui produit les ingrédients bruts au transporteur, a été perturbé.

Simon Somogyi, titulaire de la chaire Arrell sur le commerce de l’alimentation et professeur à l’école d’hôtellerie, d’alimentation et de tourisme de l’Université de Guelph, indique que la guerre entre la Russie et l’Ukraine est la cause principale de la hausse des coûts.

« Le conflit en Ukraine a un impact profond sur le coût des marchandises, et la flambée des prix des céréales et des engrais se répercute sur les coûts de production dans presque tous les secteurs de la production alimentaire : viande, fruits et légumes, produits laitiers et œufs », dit‑il.

La diversification favorise la stabilité

La diversification des fournisseurs peut contribuer à protéger les transformateurs alimentaires contre les perturbations potentielles.

L’accès limité à des ingrédients locaux vendus à prix concurrentiels continue d’inciter les transformateurs à se tourner vers des ingrédients importés. Toutefois, la diversification des fournisseurs peut contribuer à protéger les transformateurs alimentaires contre les perturbations potentielles.

« Il est très important d’avoir plusieurs fournisseurs de marchandises, en particulier de matières premières, souligne M. Somogyi, car si un fournisseur d’un ingrédient en particulier interrompt ses activités ou que l’approvisionnement est ralenti en raison de facteurs logistiques, vous avez des solutions de rechange. »

Il s’agit de trouver des façons d’atteindre la stabilité dans une chaîne d’approvisionnement en constante mutation.

Le climat économique actuel contraint les transformateurs alimentaires à examiner leur chaîne d’approvisionnement tout entière pour déterminer les pertes potentielles et réduire les coûts.

« Nos clients prennent de plus en plus conscience qu’ils doivent se concentrer sur leur activité et bien faire les choses », dit Véronic Laliberté, directrice principale du financement commercial à FAC.

Réduire les risques en établissant des partenariats

L’établissement de partenariats tout au long de la chaîne d’approvisionnement, notamment avec des entreprises de transport, peut contribuer à réduire les risques.

Le transport peut être externalisé. Par exemple, les entreprises de transformation alimentaire peuvent choisir de travailler avec des entreprises de camionnage qui sont aptes à maximiser le transport, notamment en effectuant des allers‑retours avec des charges complètes et en assurant la logistique.

Il existe aussi d’autres possibilités de partenariat.

Hannah Watson, PDG et fondatrice de Snak, une entreprise du Nouveau‑Brunswick qui fabrique des barres énergétiques, a envisagé de travailler avec une entreprise de conditionnement à forfait. Même si elle a finalement décidé de garder cette activité à l’interne, elle a retenu trois leçons de cette décision :

1. Réduire les risques généraux

Pour un fabricant, le changement d’échelle est une activité risquée. Un partenariat avec une entreprise de conditionnement à forfait peut être un moyen de réduire le risque.

« L’équipement est extrêmement dispendieux, et parfois, il est plus judicieux de laisser quelqu’un d’autre assumer ce risque », indique‑t‑elle.

2. Tirer parti du savoir-faire de l’industrie alimentaire locale

Un partenariat avec une entreprise de conditionnement à forfait permet de profiter des ressources en équipement et de l’expertise de l’industrie alimentaire.

« S’il y avait un irritant que nous cherchions à résoudre, nous pouvions compter sur un groupe de personnes disposées à partager leurs idées et leur savoir‑faire », dit Mme Watson.

3. Détenir un contrôle opérationnel limité

Travailler avec des entreprises de conditionnement à forfait signifie un contrôle opérationnel limité, y compris la prise d’engagements à l’avance concernant les stocks.

Même si Mme Watson reconnaissait les avantages d’un partenariat avec une entreprise de conditionnement à forfait, elle a déterminé que ce n’était pas la meilleure solution à l’époque.

« Comme nos ressources et nos finances étaient limitées, il était tout simplement logique de faire fonctionner l’entreprise avec une petite équipe », explique‑t‑elle.

Mme Watson a plutôt choisi d’investir dans l’automatisation afin de réduire la dépendance de son entreprise à la main‑d’œuvre ainsi que la quantité d’équipement dont a besoin l’exploitation.

Les trois meilleures solutions pour les chaînes d’approvisionnement selon Simon Somogyi

Le climat qui prévaut actuellement dans le secteur agroalimentaire oblige les transformateurs à se pencher sur chaque aspect de leur chaîne d’approvisionnement. M. Somogyi insiste sur l’avantage d’adopter des principes de gestion allégée, ce qui comprend un examen de la chaîne d’approvisionnement tout entière afin de réduire les inefficacités et de rationaliser les coûts. Voici trois moyens de se concentrer sur les principes de gestion :

  1. Faites un examen de tous les aspects de l’exploitation, comme les finances, les ressources humaines, le marketing, les achats et la distribution, pour vous assurer qu’il n’y a pas de chevauchement. Cet examen s’appelle processus de gestion intégrée et devrait être effectué chaque trimestre pour veiller à ce que les recommandations du plan soient mises en œuvre.

  2. Faites une analyse de rentabilité des solutions robotiques et de l’automatisation pour déterminer comment celles‑ci peuvent s’intégrer dans le cadre du processus de gestion intégrée. Déterminez les aspects de la chaîne d’approvisionnement qui pourraient être automatisés afin de réduire les temps d’arrêt et d’atténuer le risque lié aux pénuries continues de main‑d’œuvre.

  3. Intégrez l’intelligence artificielle prédictive [en anglais seulement] afin de pouvoir prévoir plus efficacement les besoins des détaillants ainsi que le nombre d’ingrédients nécessaires de la part des fournisseurs.

Article par : Anne-Marie Hardie

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