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Optimiser ses investissements en assurance

3,5 min de lecture

Plusieurs moyens s’offrent aux agriculteurs pour optimiser la valeur de leurs investissements en assurance

L’assurance représente une dépense importante qui consiste en bien plus que l’émission annuelle d’un chèque afin de protéger votre exploitation agricole.

En ce qui concerne la couverture de l’équipement, des cultures et du bétail, les experts affirment que plusieurs moyens s’offrent aux agriculteurs pour optimiser la valeur de leurs investissements en matière d’assurance.

De quoi avez-vous besoin pour fonctionner?

Selon Reid Henderson de Wheatfield General Insurance, il est essentiel de calculer le montant minimal de l’indemnisation nécessaire afin de poursuivre ses activités advenant une perte substantielle. Ce montant doit notamment tenir compte de ce qu’il appelle « l’interruption des activités ».

Le produit de l’assurance contre les pertes d’exploitation est en quelque sorte un revenu de remplacement. Par exemple, si un incendie détruit une étable à vaches laitières, l’agriculteur doit assumer les coûts et le temps requis pour reconstruire l’étable. Même s’il bénéficiait d’une assurance adéquate pour la structure initiale, il doit continuer d’assumer les coûts permanents qui ne cessent d’augmenter – mais sans production laitière, il n’a pas l’argent nécessaire pour couvrir ces coûts.

« Le fait est que, après une perte majeure, 50 % des entreprises ne reprennent jamais leurs activités parce qu’ils n’avaient pas — ou pas suffisamment — d’assurance contre les pertes d’exploitation », explique M. Henderson.

Pour les céréaliculteurs, l’assurance contre la privation de jouissance est un filet de sécurité semblable.

« Vous êtes au milieu de la récolte et votre moissonneuse-batteuse tombe en panne. Vous devez avoir suffisamment d’argent ou la possibilité de louer une autre moissonneuse-batteuse », explique M. Henderson. Puisque les frais de location d’une telle machine s’élèvent à quelques centaines de dollars l’heure, M. Henderson souligne qu’une indemnité d’assurance de 5 000 $ peut s’épuiser rapidement.

« Le coût de l’amélioration ou de l’achat d’une protection additionnelle n’est pas très élevé. On parle d’au plus quelques centaines de dollars pour hausser la somme assurée à 20 000 $ ou 30 000 $ », dit-il.

Savoir évaluer avec précision la valeur de vos biens

Pour ce qui est des bâtiments et des équipements, il est important de faire un inventaire précis des valeurs actuelles. En ce qui concerne les bâtiments, cela inclut le calcul des coûts de construction d’une nouvelle structure par un entrepreneur, et non d’une estimation de la valeur de la structure actuelle – ni de la valeur qu’elle avait à une date donnée.

L’équipement comprend également les outils. M. Henderson affirme qu’il n’est pas rare que les entreprises agricoles accumulent un large éventail d’outils au fil du temps, comme un tour à métaux, une perceuse à colonne, etc. Ces outils disparates sont pratiques et ont une valeur monétaire, mais sont souvent oubliés quand vient le temps d’évaluer l’assurance requise, ce qui peut nuire à l’efficacité opérationnelle. C’est pourquoi M. Henderson encourage les agriculteurs à tenir compte des coûts financiers liés au remplacement de ces outils – ainsi que de l’inconvénient de ne plus les avoir.

L’assurance à titre de service

Kevin Prong, directeur de l’innovation commerciale à la compagnie d’assurance Edge Mutual, affirme que l’avenant des polices d’assurance devrait comporter une évaluation de l’équipement et une inspection des sites par les agents d’assurance.

Les agriculteurs sont habituellement réticents à l’idée d’inviter des représentants d’assurance à leur ferme parce qu’ils craignent que leurs primes augmentent. Toutefois, la visite d’agents spécialisés en assurance permet de déterminer avec plus de précision la valeur de leurs biens de manière indépendante et impartiale. Les visites sur place donnent aussi l’occasion aux agriculteurs de connaître les risques couverts par la police d’assurance.

L’établissement d’une bonne communication avec les assureurs contribue à prévenir les pertes de manière proactive, affirme M. Prong, qui ajoute que les « assureurs progressifs » récompensent les entreprises qui ont de bonnes pratiques de gestion du risque en leur offrant des primes moins élevées.

En conclusion

L’optimisation de la valeur de ses investissements en assurance peut nécessiter un examen plus minutieux de l’exploitation agricole. L’assurance contre les pertes d’exploitation et l’assurance contre la privation de jouissance devraient couvrir de façon réaliste les temps d’arrêt, tandis que l’assurance de biens devrait inclure les coûts de reconstruction et les coûts de l’équipement, en plus de la valeur réelle du bâtiment. Et plutôt que de craindre que la visite d’un agent d’assurance n’entraîne une hausse des primes, considérez que c’est l’occasion d’obtenir une évaluation plus précise de la propriété.

Article par : Matt McIntosh