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Ne laissez pas le resserrement monétaire saisonnier gâcher votre hiver

3 min de lecture

Janvier peut être un mois difficile sur le plan financier pour les exploitations agricoles. En effet, durant la période qui suit les fêtes, les dépenses sont importantes alors que les recettes entrent au compte-gouttes.

Aux charges d’exploitation comme le chauffage, le séchage du grain, les aliments pour animaux, les semences et l’engrais s’ajoutent les factures des fêtes.

Pour certains, ces comptes s’accumulent tandis que le grain demeure invendu dans les silos, quand il n’est pas encore au champ, en proie à la verse.

Combler le manque à gagner

L’assurance-récolte peut donner un coup de main aux agriculteurs dont la récolte a été anéantie, mais les cultures qui demeurent viables devront être récoltées avant que les producteurs puissent remplir leur demande d’indemnisation, indique Carol Kruck, comptable principal à BDO.

En cas de manque de liquidités, Lance Stockbrugger, agriculteur et comptable agréé, recommande vivement aux producteurs de se prévaloir des programmes d’avance en espèces qui sont offerts aux groupements de producteurs spécialisés.

« Respectez les dates de la présentation des demandes au titre du programme Agri-stabilité et demandez un paiement provisoire pour avoir accès à des fonds le plus tôt possible », recommande M. Stockbrugger.

Les dates limites et les critères du programme Agri-stabilité diffèrent d’une province à l’autre, ajoute Mme Kruck. Dans les cas où la date limite de la présentation des demandes de paiement provisoire est déjà passée, les producteurs ne peuvent plus demander que le paiement final.

M. Stockbrugger ajoute qu’il est dans l’intérêt des producteurs d’utiliser les fonds du programme Agri-investissement qu’ils ont économisés, le cas échéant, au cours des périodes plus faciles.

Prêteurs

Dans le cas des producteurs qui s’inquiètent de la situation financière de leur exploitation, le mieux est peut-être de rencontrer leur prêteur.

La vente d’actifs n’est pas la seule option.

« Exprimez franchement vos préoccupations et collaborez avec votre prêteur pour trouver des options adaptées à votre situation », conseille Sharon Ardron, spécialiste en gestion agricole au ministère de l’Agriculture du Manitoba.

La vente d’actifs comme des terres, de l’équipement ou des stocks n’est pas la seule option, dit-elle.

Options

« Vous pourriez convertir votre crédit commercial en inscrivant une hypothèque sur votre fonds de terre au lieu de le vendre et de renoncer à l’exploiter », suggère Mme Ardron.

Vous pourriez aussi envisager de faire augmenter temporairement la limite de votre marge de crédit d’exploitation. Et, si une marge de crédit d’exploitation a servi à financer un achat d’équipement pour la récolte, il est peut-être préférable de contracter un prêt à terme avec un calendrier de remboursement distinct pour rembourser le coût de cet équipement et ainsi rétablir le fonds de roulement de l’entreprise.

Enfin, vous pourriez choisir d’effectuer des versements d’intérêt seulement et d’échelonner le remboursement de vos prêts afin de rembourser le capital impayé. Il est aussi possible de restructurer ou de refinancer la dette pour mieux gérer vos flux de trésorerie.

Mme Ardron conseille vivement aux producteurs de consulter leurs conseillers pour évaluer toutes les conséquences potentielles des décisions opérationnelles cruciales avant de mettre en œuvre un plan, quel qu’il soit : « Il existe peut-être des solutions meilleures que celles que vous avez envisagées. »

En conclusion

Les dures réalités financières du milieu de l’hiver peuvent rendre le froid mordant encore plus pénible, mais les prêteurs et les conseillers peuvent vous aider si vous traversez une période difficile. Profitez des programmes d’assurance-récolte, recommandent des experts, et discutez avec vos prêteurs pour déterminer les options les mieux adaptées à votre situation.

Article par : Richard Kamchen

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