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Surmonter l'adversité : l'importance de prendre soin de soi

3 min de lecture

L’histoire de Bailey Kemery

À l’âge de quatre ans, Bailey Kemery a subi un grave accident agricole dont elle garde encore des séquelles physiques. Mais ce n’est qu’à l’âge adulte qu’elle s’est rendu compte de l’impact profond qu’avait eu cette expérience sur sa santé mentale.

Son frère et elle jouaient sur un motoculteur autoporté lorsque ce dernier s’est mis en marche et qu’elle est tombée sur la prise de force et les rotors. Après de nombreuses chirurgies et des années de réadaptation intensive, elle a recommencé à marcher et tenté de vivre une enfance semblable à celles des autres enfants de son âge.

Mais son apparence était différente, et elle en a souffert mentalement.

Si nous, les adultes, sommes incapables de parler librement de ce qui nous stresse, comment nos enfants sauront-ils demander de l’aide lorsqu’ils en auront besoin? 

Partie étudier à l’université, Mme Kemery a cru un jour faire une crise cardiaque jusqu’à ce qu’un ami lui dise que ses symptômes étaient plutôt ceux d’un trouble d’anxiété non diagnostiqué.

« À l’âge de 18 ans, je mettais le doigt sur une chose avec laquelle j’avais dû composer toute ma vie, mais dont on ne parlait jamais », confie-t-elle.

Aujourd’hui intervenante en sécurité agricole et santé mentale, Mme Kemery livre publiquement son témoignage. Être mère de trois enfants la motive encore plus à parler de ce qu’elle a vécu et à normaliser la conversation au sujet de la santé mentale.

« Si nous, les adultes, sommes incapables de parler librement de ce qui nous stresse, comment nos enfants sauront-ils demander de l’aide lorsqu’ils en auront besoin? » demande-t-elle.

Raconter son expérience et enseigner les premiers soins physiques et psychologiques et les soins médicaux d’urgence lui permet de former d’autres personnes et l’aide à composer avec sa propre réalité.

Les cours de premiers soins psychologiques offrent aux gens les outils nécessaires pour prendre soin d’eux-mêmes et aider les autres à en faire autant – ce qui devrait être plus répandu dans le milieu agricole. « Plus j’en parle, plus je suis à l’aise avec ma situation – y compris mes cicatrices, mes limites physiques et ma valeur personnelle ».

L’histoire de Belinda Bowman

Belinda Bowman a été aux prises avec une maladie mentale après la perte soudaine et tragique de son fiancé Troy Snobelen, décédé dans un accident de motoneige en 2019.

Après le choc initial de l’accident, elle a éprouvé de la difficulté à communiquer sa détresse à son entourage et s’est plongée dans le travail agricole en guise de mécanisme d’adaptation.

« C’était malsain et toxique, mais travailler fort était le seul moyen pour moi de faire ressortir une sorte de valeur personnelle », avoue-t-elle.

Mme Bowman a consulté un thérapeute et a reçu un diagnostic de trouble de stress post‑traumatique et d’anxiété. Au cours de plusieurs mois de thérapie, elle a découvert l’importance de vivre le moment présent, d’analyser l’expression de ses émotions et de trouver une explication à ce qu’elle ressent. Elle a eu recours à une « roue des émotions » pour mieux nommer ses émotions et cerner ce qui les déclenche.

« Développer ma conscience de soi, pouvoir nommer mes émotions et prendre le temps de les analyser a changé ma façon de vivre », affirme-t-elle.

Puisqu’elle n’a parlé de sa santé mentale qu’à quelques personnes de confiance, l’écriture est devenue un exutoire pour Mme Bowman. Elle a d’abord écrit des lettres à Troy, puis a commencé à tenir un journal sur ce qu’elle ressentait au quotidien.

Lorsqu’elle s’est mise à rédiger des billets sur Instagram, elle a appris que son réseau de soutien avait une portée large et de vastes ramifications. Depuis, elle a pris contact avec de nombreuses personnes qui ont vécu des deuils semblables, et son témoignage en a aidé d’autres.

« Le meilleur mécanisme d’adaptation que j’ai trouvé, c’est un soutien constant. Je m’imprègne de la bienveillance, de la compassion et de l’amour que l’on manifeste à mon égard et je vis pleinement toutes ces émotions. »

D’après un article de Nourrir sa résilience par Rebecca Hannam.

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