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La préparation et la planification peuvent réduire le stress lié à la gestion du risque

3,5 min de lecture

Comprendre le seuil de tolérance au risque d’une exploitation agricole et le mettre au cœur de son plan de gestion peut jouer un rôle fondamental pour relever les défis futurs, tant sur le plan financier que mental.

Se préparer à faire face au risque commercial n’est qu’une des nombreuses facettes de la santé mentale dans le secteur agricole, mentionne Adelle Stewart, ancienne directrice générale de Do More Ag, un organisme national sans but lucratif axé sur la santé mentale dans le milieu agricole.

Compte tenu des différents niveaux de tolérance au risque et de la spontanéité nécessaire à la gestion quotidienne d’une exploitation agricole, il peut être difficile de s’y retrouver.

« Pour une personne très spontanée, la planification peut occasionner plus de stress que le fait de s’adapter à une situation au fur et à mesure », indique Mme Stewart, qui ajoute que des circonstances imprévues sont presque inévitables, quel que soit le temps consacré à l’élaboration d’un plan d’urgence. Ainsi, même les personnes qui préfèrent planifier en long et en large peuvent passer trop de temps à s’inquiéter.

« Certaines personnes peuvent ainsi sombrer dans une spirale et souffrir d’anxiété. Nous parlons de comprendre sa résilience et ses valeurs personnelles, et nous encourageons les gens à trouver ce qui fonctionne le mieux pour eux. »

Se préparer ne signifie pas prédire l’avenir

Les activités de gestion du risque dans le secteur agricole ont tendance à être axées sur la gestion des risques financiers, note Heather Watson, directrice générale de Gestion agricole du Canada (GAC). Toutefois, d’autres risques, comme les ressources humaines, font également partie de la planification des affaires.

La planification c’est se préparer à ce qui pourrait arriver, et non pas tenter de prédire l’avenir.

« Nous tentons d’encourager les producteurs et le secteur en général à adopter une approche plus globale en matière de gestion du risque », explique Mme Watson. « Le fait de suivre un plan d’affaires écrit sur une base régulière contribue à la tranquillité d’esprit et à l’adoption de mécanismes d’adaptation plus efficaces. »

Planifier c’est se préparer à ce qui pourrait arriver, et non pas tenter de prédire l’avenir, souligne la directrice générale de GAC.

« Il s’agit d’un changement fondamental des perceptions en matière de planification. » Mme Watson estime que lorsque des événements déterminants se produisent, c’est l’occasion pour les producteurs de réfléchir à leur niveau de préparation et à la façon de mieux affronter les risques et incertitudes.

Des ressources pour vous aider

Une étude récente de Gestion agricole Canada (GAC) révèle que près de 80 % des agriculteurs canadiens souffrent d’un niveau de stress allant de modéré à élevé. GAC a tenu compte de ces conclusions ainsi que d’autres pressions exercées sur le secteur pour faire de la santé mentale une part intégrante d’AgriRéponse.ca, une initiative en ligne conçue pour répondre aux questions de la communauté agricole en matière de préparation et de planification des mesures d’urgence, tout en offrant des stratégies pour améliorer la résilience.

Les visiteurs du site peuvent publier des questions sur la gestion d’une exploitation et obtenir des réponses d’experts de l’industrie par le biais de divers canaux, des réponses écrites aux balados, en passant par les webinaires. Le troisième volet du site est composé d’autres ressources et programmes de soutien.

« Nous espérons aider les agriculteurs à envisager des mesures de préparation aux situations d’urgence et de plans d’intervention en cas d’urgence comme des composantes essentielles de la gestion de leur exploitation, en puisant dans leurs expériences actuelles. Ainsi, ils seront prêts à toute éventualité », précise Mme Watson.

« AgriRéponse est une façon pour nous, en tant qu’industrie, de concentrer notre attention sur les préoccupations exprimées par les producteurs, et ce, en allant directement à la source. »

En conclusion

Étant donné que près de 80 % des agriculteurs canadiens souffrent d’un niveau de stress allant de modéré à élevé, il est important de mettre au point une approche globale de gestion du risque, selon les experts. Il faut aborder le risque financier, sans toutefois oublier les autres risques, comme les défis liés à la main-d’œuvre ou les relations au sein de la chaîne logistique. Des ressources comme AgriRéponse aident à répondre aux questions de gestion d’exploitation, ce qui peut atténuer le niveau de stress des agriculteurs.

Article par : Matt McIntosh

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