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Gérer ses émotions pour mieux diriger son entreprise

1,5 min de lecture

La vie à la ferme est remplie de petits et de grands défis, excitants et stimulants, mais également stressants. Les hauts et les bas s’accompagnent d’émotions parfois difficiles à gérer ou à exprimer. Et quand la famille est impliquée, il peut être encore plus compliqué de maintenir une dynamique relationnelle constructive.

Ainsi, apprendre à nommer ses émotions à faire preuve d’écoute envers soi-même et les autres améliorera significativement l’harmonie et l’efficacité dans l’entreprise en plus de favoriser la rétention du personnel.

Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises

« La première chose à réaliser, c’est que les émotions sont une réaction normale, mais incontrôlable », explique Jean-Christophe Durand, psychologue et conseiller en transfert d’entreprises chez Groupe ProConseil. Elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. On peut être à l’aise ou non avec ce qu’on éprouve, mais ce qui importe, c’est ce qu’on en fait. Une saine gestion des émotions passe par leur régulation, soit en prenant le temps de les nommer, de les comprendre, puis d’agir de manière calme et posée. »

Ressentir des émotions est humain et naturel, et ce, peu importe l’âge ou le sexe.

Ressentir des émotions est humain et naturel, et ce, peu importe l’âge ou le sexe. « Les émotions envoient des messages et il est important de les écouter, poursuit M. Durand. Il faut aussi apprendre à les décoder. Les extérioriser ne fait pas de vous quelqu’un de faible, au contraire. Cela prend beaucoup de courage et de bienveillance pour pouvoir les exprimer. »

« Les émotions reflètent un besoin, par exemple le désir de se sentir respecté », ajoute Andrée Bourdages, travailleuse de rang pour l’organisme Au cœur des familles agricoles, dont la mission est d’offrir du soutien psychologique aux producteurs québécois.

Lorsque les émotions sont à fleur de peau, les deux experts recommandent de prendre du recul pour analyser l’émotion éprouvée afin de mieux l’exprimer. « Vous vous donnez ainsi une chance de réussir et serez en mesure de mieux communiquer », précise M. Durand.

« Parler met également en perspective ce qu’on a ressenti tout en informant l’entourage de son état d’esprit, ce qui évite l’isolement », explique Mme Bourdages.

D’après un article de Nourrir sa résilience par Céline Normandin.

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