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Santé financière, transfert d’entreprise et santé mentale : conseils pour les agriculteurs

4 min de lecture

Qu’ont en commun l’indépendance financière, la planification d’un transfert d’entreprise et la santé mentale? Ce sont tous des sujets qui préoccupent les agriculteurs canadiens. Voici ce qu’en pensent trois experts.

Indépendance financière

Selon Jessica Moorhouse, experte financière et animatrice du balado More Money [en anglais seulement], se doter d’une solide assise financière peut jeter les bases de l’indépendance financière.

Amorcez votre planification financière en répondant à ces cinq questions :

  1. Quel est votre revenu?

  2. À combien s’élève votre épargne bancaire?

  3. Quels sont vos actifs et passifs?

  4. Connaissez‑vous vos flux de trésorerie?

  5. Combien d’argent mettez‑vous dans votre épargne et vos placements?

Le suivi de ces renseignements au fil du temps permet de constater vos progrès et peut également vous motiver à prendre de meilleures décisions.

Pour assurer votre santé financière, faites le suivi de vos dépenses et sachez où va réellement votre argent.

Le suivi des dépenses change vraiment la donne, dit‑elle. Un budget décrit où vous souhaitez affecter votre argent, mais ce sont vos dépenses qui indiquent réellement où il finit par aller. Habituellement, les dépenses sont plus élevées que ce qui était prévu dans le budget.

Le suivi de vos dépenses vous permet de cerner avec précision les problèmes auxquels vous pouvez remédier afin d’atteindre vos objectifs à long terme et de parvenir à l’indépendance financière.

Pour en arriver à cette indépendance, il faut notamment budgétiser les situations d’urgence. Si vous ne disposez d’aucun fonds d’urgence, des dépenses imprévues pourraient vous obliger à vendre des éléments d’actif ou à vous endetter davantage. Mme Moorhouse recommande de mettre de côté l’équivalent de trois, six ou neuf mois de frais de subsistance.

Planification du transfert d’entreprise

Selon Joel Bokenfohr, conseiller en entreprise de FAC, la planification du transfert d’entreprise exige de la concentration. Bloquez le bruit externe, comme les nouvelles et les prévisions concernant des facteurs comme l’inflation, les taux d’intérêt et la météo. Concentrez‑vous plutôt sur les choses que vous pouvez contrôler, comme votre plan d’affaires, votre valeur nette et votre vision stratégique.

Amorcez le processus avec une réunion familiale, au cours de laquelle chaque personne pourra définir ce qu’elle veut.

« Pensez ensuite à l’aspect financier. À quoi la viabilité ressemble‑t‑elle? À quoi ressemble le plan d’affaires? »

Tous les enfants qui souhaitent continuer à pratiquer l’agriculture devraient se poser trois questions :

  1. Voulons‑nous être associés ou préférons‑nous collaborer en possédant des entreprises distinctes?

  2. Si nous voulons nous lancer en affaires ensemble, savons‑nous pourquoi? Il est utile de dresser une liste des facteurs en faveur de cette option, et de se demander ensuite s’il est possible d’améliorer la relation d’affaires, et comment.

  3. Qui jouera quel rôle? Il est important de définir les rôles ainsi que de partager la motivation et les risques.

Les enfants qui ne travailleront pas à la ferme devraient tout de même prendre part aux conversations sur le transfert, affirme M. Bokenfohr, pour voir si eux aussi peuvent participer à la réussite, et de quelle façon. Il souligne toutefois que l’égalité n’est pas toujours synonyme d’équité.

Santé mentale

Kaleb Dahlgren est un survivant de l’accident d’autobus des Broncos de Humboldt qui est devenu auteur, leader communautaire et défenseur de la santé mentale.

Sa vie a été bouleversée dans l’accident de la route du 6 avril 2018, lorsque l’autobus qui transportait son équipe de hockey a été percuté. La tragédie a fait 16 morts et 13 blessés, dont lui-même.

Au cours de sa convalescence, M. Dahlgren est resté concentré sur trois principes pour garder un état d’esprit positif :

1. Se concentrer sur ce qu’il peut maîtriser

Il ne pouvait rien faire à propos de l’accident, du sort des survivants et des victimes, des blessures qu’il avait subies ou de la réaction des autres. « Il y avait deux seules choses que je pouvais contrôler : moi‑même et comment me relever de ça. »

2. Chercher les aspects positifs

M. Dahlgren a dit éprouver de la gratitude pour les bons souvenirs et la camaraderie qu’il avait partagés avec les 16 personnes qui sont décédées et les 12 qui sont encore en vie. Chaque jour, M. Dahlgren note par écrit trois choses pour lesquelles il est reconnaissant, et il s’efforce de garder ce sentiment de gratitude toute la journée.

3. Changer de point de vue

La culpabilité du survivant le rongeait, mais le fait d’adopter une perspective différente a contribué à alléger ce fardeau. Il s’est demandé comment il aurait voulu que les 16 amis qu’il avait perdus vivent leur vie s’ils avaient survécu à sa place.

« Je voudrais qu’ils soient heureux, qu’ils poursuivent leurs rêves et leurs passions et qu’ils profitent au maximum des occasions qui s’offrent à eux. Je devrais faire la même chose pour moi », soutient M. Dahlgren.

Depuis, lorsqu’il fait face à des difficultés ou qu’il essuie un revers, M. Dahlgren se rappelle l’une de ses citations préférées : « La vie est faite à 10 % de ce qui vous arrive et à 90 % de votre réaction face à ce qui vous arrive. »

Voici trois ressources incontournables sur la santé financière, le transfert d’entreprise et la santé mentale :

Article par : Richard Kamchen

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