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Une deuxième ferme éloignée. Est-ce possible?

5 min de lecture
Vue aérienne d’un paysage agricole rural avec des granges, des champs, des maisons dispersées et une route pavée traversant des pâturages verts et des terres cultivées par une journée ensoleillée.

L’étude de cas fictive qui suit a été préparée par BDO.

Brian et Louise ont su très tôt que leurs enfants, Isaac et Emma, aspiraient à être la septième génération de leur famille à exploiter une ferme. Ils étaient également conscients que l’exploitation existante n’était pas assez grande pour subvenir aux besoins de trois familles si les deux enfants choisissaient de devenir agriculteurs à plein temps. Ils ont commencé à y penser lorsque les enfants étaient jeunes, car ils croyaient que le processus de transfert à la prochaine génération débuterait plus tôt que celui entrepris par leurs parents. Le prix des terres atteignant des sommets, ils avaient besoin d’un plan créatif qui permettrait à leurs enfants de cultiver la terre s’ils le souhaitaient.

Expansion vers le nord : une décision stratégique en prévision de l’avenir

Lorsqu’une occasion d’acheter une terre située deux heures au nord de leur exploitation familiale s’est présentée, pour la moitié du prix des terres locales, ils en ont discuté en famille et ont décidé d’aller de l’avant. Aidés de leur banquier, de leur comptable et de leur notaire, ils ont mis sur pied une deuxième société pour acquérir la nouvelle terre et faciliter la division de l’exploitation entre leurs enfants. En rétrospective, cet exercice s’est également avéré utile pour leur permettre de mieux évaluer le succès de chaque exploitation, ce qui a été un avantage considérable dans la prise de décisions.

Ils ont mis sur pied une deuxième société pour [...] faciliter la division de l’exploitation entre leurs enfants.

Au départ, lorsque les enfants n’étaient encore qu’adolescents, ils louaient la nouvelle terre à des agriculteurs. La petite superficie ne justifiait pas le déplacement de l’équipement entre les deux emplacements. La logistique pour exploiter les deux terres à la fois était trop laborieuse. Au fil du temps, ils ont acquis davantage d’acres au second emplacement. Lorsqu’Isaac et Emma ont eu leur permis de conduire, la famille a pu partager son temps et son énergie entre les deux exploitations.

Grâce aux efforts des enfants, la nouvelle ferme s’est développée plus rapidement que l’exploitation familiale d’origine et elle a fini par atteindre une taille comparable à cette dernière. À ce moment-là, il est devenu judicieux sur les plans financier et logistique de commencer à l’exploiter eux-mêmes.

Tirer parti des différences

Les différences entre les saisons de croissance des deux emplacements permettaient d’échelonner l’ensemencement sur une période plus longue. En choisissant des variétés de semences qui arrivent à maturité à différents moments, ils pouvaient répartir efficacement les périodes de récolte entre les deux sites. La plupart des années, ils étaient en mesure de terminer les tâches saisonnières pour chaque culture à l’exploitation d’origine avant de se concentrer sur la nouvelle.

Si la deuxième terre était moins chère, ce n’était pas le cas de l’équipement. Il serait chronophage, stressant et coûteux de déplacer de l’équipement d’une exploitation à l’autre. Toutefois, le fait d’avoir deux parcs d’équipements complets serait aussi coûteux et mobiliserait beaucoup de capital. Au final, ils ont décidé qu’il était préférable de disposer, aux deux emplacements, des équipements de plantation et de travail du sol nécessaires. Leurs camions à grain se déplaceraient d’un site à l’autre et une entreprise de pulvérisation à forfait s’occuperait de l’emplacement du nord.

Surmonter les défis logistiques

Au cours des premières années, Brian passait beaucoup de temps à la nouvelle exploitation. Il l’a aménagée à sa convenance, a défriché et labouré la terre, a rénové les bâtiments et a entretenu l’équipement. Il a noué de solides relations avec de nombreux voisins et fournisseurs de la région. Il a fallu de nombreux essais, ainsi que les conseils d’agriculteurs locaux, pour apprendre les différentes particularités agronomiques de la région. Au début, la population locale se montrait curieuse et réticente, mais la famille a déployé beaucoup d’efforts pour gagner sa confiance.

S’épanouir dans son rôle

Le fait d’exploiter deux emplacements permettait à Isaac et à Emma de perfectionner leurs compétences liées à leurs responsabilités et rôles respectifs. Après l’université, Emma est retournée à la ferme à plein temps, tandis qu’Isaac travaillait déjà à l’extérieur à temps partiel. Cette situation a permis à Emma et à Brian de passer beaucoup de temps à la nouvelle exploitation à apprendre ensemble les rouages de la logistique et de l’agronomie. Emma a fini par prendre en charge une grande partie des décisions. Cette entente a également permis à Isaac de s’épanouir. Son père se faisant moins présent, il pouvait jouer un rôle plus actif dans la gestion de la ferme familiale.

Louise gérait les tâches financières et administratives pour les deux sites et les deux sociétés. Elle veillait à ce que les deux exploitations soient gérées séparément, dans la mesure du possible. Les cultures étaient commercialisées dans les deux localités et les dépenses étaient payées par l’entité appropriée. Les deux sites disposaient de leurs propres comptes pour les programmes gouvernementaux et l’assurance-récolte.

Bien que la banque ait exigé certaines garanties de la part de l’exploitation d’origine pour financer les premières acquisitions du second site, la famille a été en mesure de conserver le lien entre les emprunts et chaque emplacement. Pour maintenir cette division, la mise en place d’une deuxième société était essentielle.

Des défis qui portent fruit

L’expansion vers un second emplacement n’a pas été facile. Pour Emma et Brian, les déplacements d’un site à l’autre représentaient beaucoup de temps et d’argent. Ils devaient parfois délaisser les activités sociales et familiales, car ils n’avaient pas la possibilité de revenir à la maison pour quelques heures seulement. La planification et la gestion du temps se sont avérées essentielles.

Prendre de l’expansion vers le nord leur a offert une occasion financière dont ils n’auraient pas pu profiter autrement. Ils ont dû surmonter de nombreux défis logistiques, opérationnels, financiers et sociaux, mais aujourd’hui, la nouvelle exploitation génère autant de flux de trésorerie par acre que l’exploitation d’origine.

L’objectif initial était de permettre aux deux enfants de vivre de l’agriculture. Plus de dix ans après l’achat de la deuxième exploitation, Brian et Louise sont fiers de leur réussite. Plusieurs options s’offrent maintenant à eux : une famille peut déménager au deuxième emplacement, ou ils peuvent choisir de poursuivre leurs activités de la façon actuelle. Une autre possibilité consisterait à vendre cette terre et à tirer parti de la croissance pour réinvestir dans leur exploitation d’origine.

BDO est un partenaire de confiance qui offre des services-conseils en matière de comptabilité agricole, de planification fiscale et de services aux entreprises.

D’après un article de l’AgriSuccès.