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Vous voulez maximiser votre rendement? Calculez vos coûts réels

5 min de lecture

La gestion du risque est essentielle à la réussite d’un producteur et représente simplement une bonne pratique commerciale. De façon générale, les prix des céréales ont évolué en dents de scie. Les producteurs doivent à nouveau prêter une grande attention à leurs marges afin de préserver leur rentabilité.

Effectuez une ventilation des coûts par culture

Un retour à l’essentiel offre une occasion unique d’optimiser vos chances de réaliser un profit lorsque les marchés sont instables. À l’évidence, la première étape consiste à calculer le coût de production total de chacune des cultures que vous produisez. Une fois ces chiffres établis, il est facile de déterminer le rapport rendement-prix qui vous rapportera des bénéfices.

Supposons que le coût de production total d’une excellente variété de canola s’établit à 360 $ par acre. Si vous obtenez un rendement de 40 boisseaux l’acre, vous devrez vendre chaque boisseau 9 $ pour atteindre le seuil de rentabilité. Toutefois, si vous n’obtenez que 30 boisseaux l’acre, vous devrez vendre chaque boisseau plus de 12 $ pour réaliser un profit.

Plus le marché est instable, plus il est judicieux d’avoir une stratégie de commercialisation à long terme.

Les spécialistes du marketing ont beau insister sur l’importance de connaître ses coûts de production, un nombre étonnant de producteurs ne maîtrisent pas l’art de déterminer leurs coûts réels. Des tableaux en ligne, comme ceux que l’on trouve dans les guides de planification des cultures du ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan, donnent des directives générales. Des outils comme AgExpert Champs de FAC vous permettent de saisir des coûts variables et fixes afin d’estimer les prix des produits et les rendements prévus.

Refaites vos calculs régulièrement

Le calcul du coût de production total n’est pas un exercice que l’on accomplit une fois et qu’on oublie ensuite; comme ce coût évolue, il faut le réexaminer régulièrement, indique Mark Lepp du cabinet Farm Link Marketing Solutions, à Winnipeg. Les coûts varient grandement d’une année à l’autre. La valeur des terres est plus élevée, les taux d’intérêt sont plus faibles, mais les prêts sont de plus en plus importants.

Beaucoup de producteurs sont plus endettés qu’avant en raison de l’accroissement du capital investi pour l’acquisition de nouvel équipement et d’espace d’entreposage, par exemple. Toutes ces dépenses en immobilisations ont un coût que le producteur doit intégrer dans n’importe quel budget pour connaître ses coûts de production réels (pas seulement le coût des semences, des produits chimiques et de l’engrais).

Les calculs ne sont pas toujours simples. Prenons par exemple le calcul de la proportion de l’amortissement de l’équipement et des coûts de réparation à attribuer à chaque culture. Le plus facile est de prendre tous ces coûts et de les diviser par le nombre total d’acres. Toutefois, cette méthode ne reflète pas exactement les différences entre les cultures.

À chaque pulvérisation, le temps de fonctionnement de votre machine augmente un peu. Ainsi, une culture qui nécessite davantage de pulvérisations doit se voir attribuer une proportion plus élevée de l’amortissement de l’équipement et des coûts de réparation qu’une culture qui nécessite moins d’interventions. Bien sûr, une culture à rendement élevé accélère l’usure normale de votre matériel de récolte.

Vendez en fonction de vos besoins de trésorerie

Un bon plan de commercialisation ne peut pas toujours avoir pour objectif d’obtenir le prix le plus élevé possible pour votre production. Les marchés connaissent constamment des hauts et des bas, alors à moins d’avoir une boule de cristal qui dévoile l’avenir, il est presque impossible d’obtenir le meilleur prix, et vous risquez de rater des possibilités de réaliser des profits intéressants pendant que vous attendez le prix optimal. Plus le marché est instable, plus il est judicieux d’avoir une stratégie de commercialisation à long terme.

Le processus de planification commence toujours tôt, longtemps avant le début de la saison de croissance, de manière à empêcher que des problèmes de trésorerie surviennent.

« Les appels les plus difficiles sont ceux où des producteurs nous disent qu’ils doivent effectuer un paiement au cours du prochain mois et nous demandent ce qu’ils devraient vendre, dit M. Lepp. Nous conseillons à nos clients d’adopter une stratégie à long terme, ce qui suppose de choisir d’abord des cultures en fonction de leur rentabilité. Puis, au cours des 18 à 24 mois suivants, nous travaillons avec eux pour déterminer quel serait le meilleur moment de vendre une partie de chaque récolte selon les perspectives du marché et la dynamique de leur exploitation. Dans l’idéal, le moment propice pour vendre est aussi un moment où les prix sont avantageux. »

Un plan de commercialisation mûrement réfléchi devrait vous permettre de disposer des liquidités nécessaires lorsque vous en avez besoin, tout en réalisant des profits sur vos ventes.

Nouveau programme d’assurance des prix pour les éleveurs de bétail

Le gouvernement fédéral, de concert avec les gouvernements de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, a mis en œuvre un programme pilote d’assurance des prix pour les éleveurs de bétail de l’Ouest, étalé sur quatre ans.

Inspiré d’un programme régional entamé en Alberta en 2009, le programme d’assurance des prix pour les éleveurs de bétail offre aux éleveurs de l’Ouest la possibilité de souscrire une assurance des prix des bovins et des porcs. Les primes sont entièrement assumées par les producteurs.

Ce programme ne permet pas aux éleveurs de bloquer des prix déterminés pour leur bétail, mais il leur permet de s’assurer contre les baisses imprévues des prix.

Si vous connaissez votre coût de production, ce programme peut être un outil utile pour garantir des profits.

Consultez le www.wlpip.ca (en anglais seulement) pour obtenir de plus amples renseignements.

Adapté d'un article de l'Agrisuccès par Lorne McClinton

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