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Calculer l’apport en main-d’œuvre correctement et équitablement

3 min de lecture

Combien vaut le travail manuel que vous effectuez à la ferme de vos parents? Comment devraient-ils vous rétribuer?

Merle Good de GRS Consulting a grandi à une époque où la contribution aux travaux de la ferme était obligatoire. Il fallait s’atteler à la tâche et en retour, on avait droit à trois repas par jour et un toit sur la tête.

Mais lorsque la vie rurale a cessé d’être exclusivement centrée sur l’agriculture, un changement culturel est survenu.

Les parents devaient expliquer à leurs enfants pourquoi ils gagnaient moins que leurs camarades de classe qui recevaient de l’argent de poche pour beaucoup moins de travail. La différence, comme le souligne M. Good, c’est que les enfants de familles non agricoles ne se constituaient pas une participation dans une entreprise.

Apport en main-d’œuvre

La rémunération de l’apport en main-d’œuvre tient compte du fait que peu d’exploitations agricoles disposent d’une encaisse suffisante pour rémunérer pleinement le travail effectué par la prochaine génération.

« C’est comme un salaire différé, explique Joel Bokenfohr, conseiller d’affaires de FAC, dans un balado de Farm Marketer [en anglais seulement]. On touche un salaire à court terme tout en accumulant une rémunération sous la forme d’une participation au fil du temps. »

Selon Andrea De Groot, qui travaille aussi à FAC à titre de conseillère d’affaires, l’apport en main-d’œuvre ne se limite pas au travail manuel que les enfants effectuent. Il sert plutôt à reconnaître les membres de la prochaine génération comme des partenaires d’affaires.

« On peut commencer par du travail manuel, puis devenir gestionnaire et, ultérieurement, avoir pour objectif final d’être copropriétaire ou partenaire d’affaires, » déclare Mme De Groot.

Calculer la valeur

D’après M. Good, l’apport en main-d’œuvre va au-delà d’un salaire horaire et suppose des incitatifs et des attentes.

L’apport en main-d’œuvre va au-delà d’un salaire horaire et suppose des incitatifs et des attentes.

Afin que cet échange soit équitable pour les deux parties, il faut calculer la valeur de cet apport.

M. Good propose de calculer la valeur du travail manuel fourni par un enfant ou un adolescent en additionnant les espèces et quasi-espèces. Pour ces dernières, on peut prendre en considération, par exemple, la valeur de l’utilisation du camion.

L’aspect de la participation entre en jeu pour un enfant adulte qui revient à la ferme, notamment après avoir fait des études postsecondaires ailleurs. Les attentes sont beaucoup plus grandes au fur et à mesure que l’enfant gravit les échelons d’un poste de simple travailleur agricole, à celui d’un employé clé puis de gestionnaire.

« Je veux plus de valeur qu’un simple emploi et c’est pourquoi je suis prêt à ajouter tout l’aspect d’une participation dans une entreprise, » affirme M. Good.

Les parents qui souhaitent obtenir une valeur de 60 000 $ par année de la part de leur enfant adulte qui revient à la ferme peuvent lui verser 40 000 $ en espèces et le reste en quasi espèces (comme un logis et des repas) et sous forme de participation dans l’entreprise.

Commencer à un jeune âge

M. Good recommande aux parents d’amorcer la conversation au sujet de l’apport en main-d’œuvre avec leurs enfants à l’adolescence.

« Il s’agit d’un concept que les jeunes doivent comprendre sans tarder : l’agriculture n’est pas qu’une affaire de revenu. L’agriculture, c’est aussi ce qu’on apporte à une ferme », soutient M. Good. Plus tôt vous arriverez à faire comprendre ça aux jeunes, mieux ils comprendront votre entreprise. »

Selon M. Bokenfohr, il importe d’établir des attentes dès le début. Il encourage également la tenue d’un examen annuel de l’apport en main-d’œuvre dans le cadre des discussions de planification d’entreprise.

« Il faut définir ces attentes le plus clairement possible pour s’assurer que tous les membres de la famille en fassent la même lecture, » ajoute M. Bokenfohr.

En conclusion

L’apport en main-d’œuvre est comme un salaire différé pour les enfants de familles agricoles. Entamer la conversation sans tarder permet d’établir les attentes en matière de rendement et de rémunération pour la génération plus vieille et la plus jeune.

Article par : Richard Kamchen

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