Transmettre la passion de l’agriculture canadienne partout dans le monde
Après avoir délaissé sa carrière en entreprise pour s’occuper de ses enfants et s’investir davantage dans l’élevage familial en plein essor situé à Ituna, en Saskatchewan, Adrienne Ivey souhaitait rester active dans l’industrie agricole. C’était l’occasion idéale pour elle de raconter l’histoire de sa famille au grand public.
Le parcours en communication d’Adrienne a commencé lorsqu’elle et son mari ont été nommés jeunes agriculteurs d’élite de la Saskatchewan en 2014. Lorsque les demandes des médias ont commencé à affluer, Adrienne a constaté combien les gens veulent entendre des histoires qui proviennent directement de la ferme.
Ce qui a commencé par une présence accrue sur les médias sociaux s’est transformé en production de vidéos sur YouTube, en conférences TEDx, en balados et en voyages à l’étranger dans le but de partager son histoire et celle d’autres agriculteurs canadiens, ainsi que celle de l’industrie agricole canadienne.
Pourquoi je parle d’agriculture
J’ai réalisé qu’il était nécessaire que les gens s’expriment en faveur de l’agriculture. C’était à une époque où il y avait beaucoup de désinformation sur Internet au sujet de l’agriculture. De plus, le public n’était pas encore habitué aux médias sociaux et ne savait pas vraiment comment distinguer le vrai du faux. Même l’idée que des informations inexactes sont publiées en ligne n’était pas encore largement admise. C’était il y a environ 15 ans. J’ai cru qu’il était important de présenter une information juste afin d’aider à contrebalancer les histoires trompeuses.
Les gens n’ont pas le privilège de voir tout ce que nous faisons dans notre exploitation bovine. Alors, je leur en parle ouvertement.
Établir des relations intentionnelles
Une fois que je me suis fait un nom dans le secteur grâce à Twitter et à des billets de blogue, j’ai commencé à m’investir auprès de la communauté agricole étendue, y compris auprès de conseils de l’industrie et d’organismes agricoles, et dans le programme Agriculture en classe. Cela m’a permis d’approfondir mes connaissances et d’établir des relations avec d’autres acteurs de l’industrie. J’ai aussi noué des liens avec des journalistes de la Saskatchewan et de partout au Canada. Je suis devenue leur référence pour les articles sur l’industrie agricole. Même si je n’ai pas toutes les connaissances sur un sujet précis, je suis en mesure de les mettre en contact avec quelqu’un qui en a.
Essayer divers modes de communication
Il existe de nombreuses manières d’atteindre le public, alors je crois en l’importance de continuer à essayer de nouveaux moyens d’expression. Il faut être ouvert aux possibilités et faire preuve de courage pour se mettre dans des situations inconnues. Par exemple, on m’a demandé de donner une conférence TEDx, ce qui constitue une façon formidable d’atteindre des auditoires en dehors de l’industrie agricole. Au fil des ans, j’ai pris la parole lors d’événements organisés par des écoles et des bibliothèques publiques.
S’adresser à divers auditoires
Les sujets que j’aborde et le vocabulaire que j’emploie changent selon le public auquel je m’adresse. Les gens du milieu agricole n’ont pas besoin que je leur explique que l’agriculture est incroyable : ils le savent déjà. Je tâche plutôt de les inciter à raconter leurs histoires et de leur offrir des trucs pour le faire, y compris des façons de communiquer efficacement.
Concentrez vos efforts là où vous pouvez avoir la plus grande influence.
Par exemple, je leur conseille de concentrer leurs efforts là où ils peuvent avoir la plus grande influence. Lorsque je parle à des gens qui n’ont pas d’expérience en agriculture, je leur présente les nouvelles concernant l’agriculture canadienne, ce que les agriculteurs font pour réduire leur empreinte carbone, la manière dont ils s’investissent dans leurs collectivités et les retombées de l’agriculture sur l’économie canadienne. Cela leur permet de faire le pont entre l’industrie agricole et les aliments qui se retrouvent sur leur table.
Tisser des liens avec le consommateur
Mon parcours est ponctué de discussions délicates, mais les bénéfices ont tendance à l’emporter sur les aspects négatifs. Il n’y a rien de mieux que de voir une personne qui n’a aucun lien avec l’agriculture comprendre que toutes les familles d’agriculteurs d’ici accordent beaucoup d’importance à ce qu’elles font.
Lorsque je me mets à parler de toutes les choses formidables que nous faisons, je m’assure de me présenter comme une agricultrice normale. « Je ne suis pas spéciale. Notre famille fait simplement ce que font toutes les autres familles d’agriculteurs et d’éleveurs du Canada. » Être témoin de cette prise de conscience sur leur visage est ce que je préfère par-dessus tout.
Se soutenir mutuellement
Le plus grand défi auquel j’ai été confrontée est le désaccord entre les producteurs sur la « bonne façon » de partager nos histoires et sur ce qu’ils considèrent comme la « bonne » ou la « mauvaise » façon de pratiquer l’agriculture. Je m’attendais à des réactions négatives de la part d’activistes, particulièrement en ce qui concerne des sujets controversés comme l’élevage et l’utilisation d’OGM, mais il est très décourageant de voir que des agriculteurs ne s’entendent pas entre eux. Lorsque les membres de la communauté agricole se soutiennent mutuellement, ils gagnent progressivement la confiance du public.
La diversité des exploitations et des voix est notre force, et nous devons la soutenir.
Chercher et accepter des débouchés
Il est difficile de définir mes aspirations pour l’avenir. J’ai eu de belles occasions dans cette aventure, comme la conférence TEDx. J’ai aussi été invitée à la conférence mondiale de McDonald’s pour parler aux propriétaires de restaurants de la durabilité du bœuf et de l’élevage de bovins au Canada. Je suis prête à accueillir les occasions extraordinaires qui se présenteront à moi.
D’après un article de l’AgriSuccès par Jennifer Glenney.
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