<img height="1" width="1" src="https://www.facebook.com/tr?id=806477592798641&ev=PageView&noscript=1"/>

Adopter l’automatisation : trois petites stratégies pour réussir en grand

4 min de lecture

Au Canada, la transformation alimentaire évolue rapidement, car les entreprises cherchent à stimuler ou améliorer leur productivité tout en composant avec une pénurie de main‑d’œuvre.

« Le bassin de main-d’œuvre est limité pour les entreprises de fabrication de taille moyenne », déclare Frank Luengo, chef de l’exploitation de Sonora Foods, une entreprise ontarienne qui confectionne des tortillas.

Ces postes vacants peuvent être particulièrement difficiles à pourvoir dans les régions moins densément peuplées du pays, comme les provinces de l’Atlantique, puisque les nouveaux arrivants au Canada et les travailleurs migrants ont tendance à graviter vers les grandes villes canadiennes.

La pénurie de main‑d’œuvre amène les transformateurs d’aliments et les fabricants de boissons à se tourner vers l’automatisation.

« Nous avons un taux de roulement de 40 à 60 % chaque année », déplore Russ Mallard, président d’Atlantic Beef Products, une entreprise de transformation du bœuf située à Albany, sur l’Île‑du-Prince-Édouard. « Donc nous avons constamment besoin de nouveaux employés. »

En raison du manque de main-d’œuvre disponible, les entreprises canadiennes de transformation d’aliments et de fabrication de boissons sont forcées d’envisager le recours à des solutions de rechange, notamment l’automatisation. Cependant, l’automatisation n’est pas toujours synonyme de grands travaux réalisés à grands frais. Il est possible d’apporter de légères modifications à votre installation de transformation qui permettront d’en accroître l’efficacité lorsque la main-d’œuvre se fait rare.

Voici trois stratégies à prendre en considération si vous souhaitez procéder à l’automatisation à petite échelle de votre entreprise de transformation d’aliments ou de fabrication de boissons.

1. Petits changements, grandes victoires

Il n’est pas nécessaire que l’automatisation soit un projet coûteux, de grande envergure et de longue durée. Ce peut être aussi simple que d’automatiser quelques processus afin de rendre l’exploitation plus efficace; ce qui compte, c’est de trouver une solution qui aura la plus grande incidence positive en perturbant les activités le moins possible.

La conversion de processus comme la tenue de registres, la comptabilité ou la paie du format papier au format numérique constitue souvent la première étape de l’automatisation. Les solutions automatisées permettent d’accroître l’efficacité de la production, de diminuer les erreurs, d’améliorer la traçabilité et de réduire le gaspillage au minimum. En outre, le fait d’offrir aux employés la possibilité d’acquérir de nouvelles compétences liées à ces solutions peut avoir un effet positif sur leur moral.

« L’intégration de ces outils numériques ne fait pas que faciliter le travail des employés. Elle leur donne aussi l’impression de faire partie de quelque chose de plus grand », affirme M. Luengo.

Les progrès technologiques permettent également aux transformateurs alimentaires de délaisser les processus manuels qui exigent beaucoup de main‑d’œuvre. Après le remaniement du processus de tenue de registres, on peut enchaîner avec de légères modifications à des tâches répétitives comme l’emballage et l’étiquetage des produits alimentaires ou le déplacement de bacs d’ingrédients dans l’aire de transformation. Toutefois, pour être viables, ces solutions doivent répondre aux besoins de l’entreprise et de ses employés.

2. Les employés d’abord, l’automatisation ensuite

L’entreprise Sonora Foods a fait une grande place à l’automatisation, puisque 80 % de ses chaînes de production sont au moins partiellement automatisées.

M. Luengo souligne que pour que l’automatisation soit une solution efficace, les entreprises doivent d’abord investir dans leurs employés. L’élaboration d’une culture solide axée sur les employés permet à la fois d’améliorer le maintien en poste du personnel et de veiller à ce que les solutions choisies soient compatibles avec les besoins des employés.

« Les technologies et équipements les plus perfectionnés au monde ne fonctionneront pas si la personne chargée de les faire fonctionner ne veut pas ou si elle a eu une mauvaise journée », explique Garnet Lasby, président de Massilly North America, un fabricant ontarien de couvercles métalliques pour des contenants alimentaires. « En fin de compte, la mobilisation des employés est ce qui fait qu’un excellent investissement devient un moteur d’excellente productivité. »

3. Solutions personnalisées et priorités

Il est possible de réaménager des locaux existants afin d’y accueillir des processus automatisés à plus grande échelle, mais les coûts de ces travaux peuvent rapidement devenir exorbitants. Lorsque l’espace et le budget le permettent, prévoyez de la place pour l’automatisation future dans vos installations, qu’elles soient agrandies ou bâties à neuf.

Lorsque l’entreprise Atlantic Beef Products a élargi son champ d’activité pour y inclure des produits à valeur ajoutée, elle a commencé à bâtir une annexe qui allait servir exclusivement à la transformation de ces produits.

Toutefois, même si des solutions automatisées avaient été mises en œuvre pour plusieurs processus manuels répétitifs, il restait le défi de déterminer dans quelle solution il fallait investir en premier. Pour ce qui est de votre entreprise, les priorités peuvent être établies en fonction des activités qui ont le plus besoin de main‑d’œuvre à l’heure actuelle ou en auront le plus besoin ultérieurement, et la solution devrait être personnalisée selon vos besoins.

Article par : Anne-Marie Hardie

À suivre
La tendance des entrepôts industriels va-t-elle durer?
4,5 min de lecture

Survol du marché immobilier des entrepôts industriels.