Optimiser chaque acre : comment la gérance des nutriments 4B améliore l’efficacité des sols

Les agriculteurs et agricultrices qui souhaitent que leurs cultures soient aussi durables et productives que possible doivent continuer à adopter des pratiques 4B et à explorer les technologies nouvelles et émergentes. C’est le message que veut transmettre l’équipe responsable de l’initiative EMILI (Enterprise Machine Intelligence Learning Initiative - en anglais seulement). EMILI est un organisme à but non lucratif dirigé par l’industrie qui travaille en collaboration avec les producteurs et productrices, l’industrie, les investisseurs et les sociétés d’innovation pour développer une industrie agricole numérique durable et résiliente sur le plan économique. Il fait partie du Réseau des fermes d’innovation de FAC, qui aide le milieu entrepreneurial à commercialiser leurs innovations en les testant et en les affinant dans des conditions agricoles réelles avant de les mettre en marché à plus grande échelle. Les pratiques 4B sont les suivantes : 

1. La bonne source : Utiliser le bon type d’engrais ou les bons nutriments en fonction des besoins des cultures et des conditions du sol. 

2. La bonne dose : Appliquer la quantité appropriée de nutriments pour répondre aux besoins des cultures sans apports excessifs. 

3. Le bon moment : Appliquer les nutriments au moment idéal pour l’absorption par les cultures, en réduisant les pertes dues au ruissellement, au lessivage ou à la volatilisation. 

4. Le bon endroit : Appliquer les nutriments là où les cultures peuvent y accéder efficacement, par exemple près de la zone racinaire. 

EMILI a organisé la journée 4B du Manitoba à Innovation Farms, à Grosse Isle, au Manitoba. Leanne Koroscil, directrice de l’innovation pour l’agriculture, explique que les personnes qui ont participé à l’événement ont été étonnées de voir comment les pratiques 4B peuvent être appliquées et améliorer leurs résultats. 

« Ces pratiques ont réellement amélioré les exploitations sur les plans de la rentabilité, de la productivité des cultures et de l’efficacité des engrais, en plus d’être bénéfiques pour l’environnement », affirme M^me Koroscil. 

La journée a également été marquée par des discussions approfondies sur les engrais à efficacité accrue, les capteurs de sol et le drainage par canalisations, le tout en relation avec la gérance des nutriments 4B. 

« La mise en œuvre des pratiques 4B permet aux agriculteurs et agricultrices d’améliorer la productivité agricole et de minimiser l’impact sur l’environnement, ajoute-t-elle. Dans l’ensemble, ces pratiques aident véritablement à produire des aliments de manière durable. » 

La ferme est située sur une exploitation agricole de 5 500 acres en activité. Les agriculteurs et agricultrices peuvent donc bien comprendre les effets que l’adoption de ces pratiques pourrait produire dans leur propre exploitation. « Les gens peuvent avoir une idée beaucoup plus réaliste de ce qui se passe à l’échelle réelle », précise-t-elle. 

Capteurs de sol

Le réseau de capteurs de sol est un autre volet intéressant d’Innovation Farms. Les capteurs sont reliés à des stations météorologiques et à une application mobile installée sur le téléphone intelligent de l’agriculteur ou de l’agricultrice. La technologie de l’un des systèmes de capteurs, Crop Intelligence, surveille et enregistre l’humidité du sol et d’autres paramètres environnementaux afin de déterminer le potentiel de rendement d’un champ au cours de la saison de croissance. Grâce à cette technologie, les agriculteurs et agricultrices peuvent déterminer le moment où ils doivent appliquer plus d’engrais ou de nutriments ou pulvériser des produits de protection des cultures, ce qui leur permet ultimement d’économiser de l’argent et de préserver l’efficacité de leurs produits de protection des cultures. 

« On ne peut pas gérer ce qu’on ne peut pas mesurer, poursuit M^me Koroscil. Le fait d’avoir des capteurs dans les champs n’est qu’un moyen parmi d’autres de prendre des décisions éclairées. » 

Les capteurs ne sont pas utilisés que pour les sols. Parmi les autres capteurs à utilisation agricole disponibles sur le marché, citons les capteurs d’images et les capteurs capables de détecter le mouvement des céréales dans les champs ou les cellules à grains. 

La gérance des nutriments 4B contribue réellement à la préservation des terres.Avant tout, elle invite les agriculteurs et agricultrices à s’informer régulièrement des principes 4B. 

« Il n’y a pas nécessairement de pratique universelle qui soit bonne dans toutes les exploitations, puisque celles-ci sont toutes uniques. Les résultats seront différents pour tout le monde, ajoute-t-elle. Il vous sera très utile de vous informer des recherches menées dans votre région qui correspondent aux types de sol de votre exploitation et à votre environnement. Prenez le temps de participer à un événement comme celui des 4B ou à des webinaires, ou encore de mettre à profit d’autres ressources. » 

M^me Koroscil incite aussi les agriculteurs et agricultrices à suivre et à consigner autant que possible les données de leurs champs. Les données historiques sont très utiles pour éclairer les décisions futures. 

EMILI : un partenariat naturel 

Pour FAC, la décision de soutenir EMILI a été facile à prendre. Chelsea Gray, directrice, Partenariats avec les fermes intelligentes, à FAC, explique que le travail d’EMILI s’harmonise parfaitement aux objectifs de FAC : la durabilité dans l’ensemble des mesures des exploitations agricoles et d’élevage. 

« L’organisme développe ses activités et organise ses événements à la ferme de manière très élaborée pour présenter des technologies et faire part de connaissances et d’innovations au sein de l’industrie agricole, déclare M^me Gray. Il correspond en tout point à ce que je recherche chez un partenaire stratégique de l’industrie. » 

Puisque EMILI Innovation Farms utilise AgExpert pour tous ses projets uniques, cette collaboration a permis à FAC d’améliorer directement, à partir de constations sur le terrain, son produit et continue de le rendre aussi fonctionnel que possible pour les agriculteurs et agricultrices. 

« Cette collaboration permet non seulement à AgExpert de soutenir l’industrie, mais permet aussi à FAC de faire évoluer son produit pour répondre aux besoins changeants de plus de 100 000 clients et clientes, conclut M^me Gray. Ce qui nous importe, c’est d’outiller nos clients et clientes pour qu’ils puissent prendre des décisions d’affaires éclairées qui favorisent leur réussite. Les pratiques 4B sont un moyen de créer un impact positif net dans les exploitations. » 

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