Le marché des terres agricoles du Canada demeure solide et stable, selon FAC

  • 15 mars 2021

Le marché des terres agricoles du Canada est demeuré solide et stable pendant une année marquée par les turbulences économiques causées par la pandémie de COVID-19, selon le dernier rapport Valeur des terres agricoles de Financement agricole Canada (FAC).

La valeur moyenne des terres agricoles du Canada a augmenté de 5,4 % en 2020. Cette hausse est légèrement supérieure à l’augmentation de 5,2 % enregistrée en 2019.

Le rapport, qui met en lumière les fluctuations de la valeur des terres agricoles du Canada survenues entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, couvre presque une année complète de perturbations causées par la pandémie. Pour l’agriculture canadienne, ces perturbations ont notamment pris la forme de fermetures temporaires d’usines de transformation alimentaire, du déplacement de certaines exportations, de pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs et d’une modification importante des habitudes d’achat des consommateurs.

« La terre est l’actif le plus important de toute exploitation agricole et, à ce titre, le marché des terres agricoles est un bon baromètre pour mesurer la vigueur de l’agriculture canadienne, explique Jean-Philippe Gervais, économiste en chef de FAC. Même si nous avons traversé une année particulièrement volatile, le revenu agricole s’est amélioré en général et la demande globale de terres agricoles est restée vigoureuse tout au long de 2020. »

Malgré d’importantes perturbations de la chaîne d’approvisionnement causées par la pandémie, les prix des produits agricoles ont grimpé dans la dernière moitié de 2020 pour de nombreuses cultures et les taux d’intérêt sont restés proches de leurs creux historiques. La demande intérieure de produits alimentaires est demeurée forte et les chaînes d’approvisionnement mondiales ont continué de manifester un appétit pour les exportations de produits agricoles et de produits alimentaires du Canada, selon M. Gervais.

« Les sommes investies dans les terres agricoles par les producteurs sont le reflet de leur confiance et de leur optimisme, explique-t-il. L’agriculture offre des possibilités puisque les producteurs cherchent à étendre ou à diversifier leurs activités ou encore à transférer leur exploitation à la prochaine génération. »

Deux provinces ont enregistré les hausses moyennes les plus importantes en 2020, soit la Colombie-Britannique et le Québec, avec des hausses moyennes respectives de 8 % et de 7,3 %. L’Alberta arrive en troisième place avec une hausse de 6 % et la Saskatchewan a reflété l’augmentation moyenne nationale avec une hausse de 5,4 %.

L’Ontario et le Manitoba ont tous deux affiché des hausses inférieures à la moyenne nationale, soit des augmentations respectives de 4,7 % et 3,6 %.

Les valeurs des terres agricoles dans les provinces des Prairies ont surtout été influencées par les propriétaires fonciers qui vendaient leurs terres à leurs locataires, les ventes entre voisins, les ventes ou les achats de terres par les producteurs afin de réaliser des gains d’efficience opérationnelle ainsi que les achats de fermes familiales afin de faciliter les plans de relève.

Les provinces de l’Atlantique ont enregistré les plus faibles hausses moyennes de la valeur de leurs terres agricoles en 2020. L’Île-du-Prince-Édouard affiche une hausse de 2,3 %, la Nouvelle-Écosse de 1,6 %, suivie du Nouveau-Brunswick avec une augmentation de 1,3 %. Ces hausses font suite à des augmentations plus marquées en 2019.

Les conditions météorologiques ont joué un rôle important au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse de même que dans d’autres régions des provinces de l’Atlantique en 2020. La région a connu la pire sécheresse depuis des décennies pendant la période cruciale de la saison de croissance, ce qui a considérablement diminué la valeur des cultures commerciales et a créé des pénuries de foin et de fourrages.

Le nombre de transactions rendues publiques à Terre-Neuve-et-Labrador était insuffisant pour évaluer pleinement la valeur des terres agricoles dans cette province.

Caractérisées par des écarts importants, les augmentations de la valeur des terres agricoles enregistrées au pays sont aussi variées que les facteurs qui ont pu avoir une incidence sur celles-ci. La valeur moyenne des terres agricoles a grimpé chaque année depuis 1993; toutefois, de 2011 à 2015, les hausses ont été plus prononcées dans de nombreuses régions partout au pays. Depuis, le Canada connaît des croissances plus modestes (moins de 10 %) de la valeur moyenne des terres agricoles.

M. Gervais précise que les producteurs devraient établir et tenir à jour un plan de gestion du risque qui tient compte des changements économiques possibles, en s’assurant d’avoir un budget laissant une marge de manœuvre, en cas de fluctuation du prix des produits agricoles, des rendements ou des taux d’intérêt. Ils doivent faire preuve de prudence, en particulier dans les régions où le taux de croissance de la valeur des terres agricoles a dépassé celui de revenu agricole au cours des dernières années.

« La pandémie a fait ressortir l’importance de disposer d’un plan de gestion du risque exhaustif qui englobe tous les secteurs de risque : la production, le marketing ainsi que les ressources financières, juridiques et humaines, ajoute-t-il. Les exploitants agricoles doivent avoir la capacité financière de protéger leur exploitation des répercussions possibles des risques auxquels ils n’ont peut-être pas pensé. Les fluctuations dans les prix des produits agricoles et dans les taux d’intérêt et/ou les variations imprévues dans la production peuvent réduire la capacité de protéger et de constituer des fonds propres au sein de l’exploitation et de couvrir adéquatement les besoins en trésorerie. »

Compte tenu de l’incertitude de l’environnement économique, M. Gervais recommande aux agriculteurs, aux éleveurs et aux transformateurs alimentaires de continuer d’évaluer en détail leurs investissements.

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