Les nouveaux marchés pour les produits agricoles canadiens sont prometteurs, selon un rapport sur les échanges commerciaux de FAC

  • 26 nov. 2019

Il est encore possible pour le Canada d’élargir et de diversifier ses marchés d’exportations au-delà de ses plus grands marchés traditionnels pour les quatre plus importants produits agricoles qu’il exporte, selon le plus récent rapport sur les échanges commerciaux publié par Financement agricole Canada. 

Cela dit, même s’il existe des possibilités d’accroître les exportations, le rapport La diversification des exportations agricoles canadiennes : occasions et défis pour le blé, le canola, le soja et les légumineuses relève certains obstacles qui devront être surmontés pour diversifier les marchés : la montée du protectionnisme, la distance et la sensibilité aux prix.

« Le Canada a très bien réussi à établir de solides relations commerciales dans plusieurs marchés importants grâce à la priorité qu’il accorde depuis longtemps à la négociation d’accords commerciaux », a expliqué Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en chef à FAC, au moment de la publication du rapport.

« Bien que nous croyions qu’il y a toujours des possibilités de croissance en diversifiant nos marchés d’exportations de produits agricoles, ce ne sera pas facile », a-t-il néanmoins précisé. « Le succès à long terme de l’agriculture canadienne dépend de sa capacité d’offrir une gamme élargie de marchandises et de produits alimentaires dans les marchés d’exportations nouveaux et existants. »

En 2018, le Canada, qui avait exporté près de 34 milliards de dollars de produits agricoles, se classait au cinquième rang parmi les plus importants pays exportateurs, derrière les États-Unis, le Brésil, les Pays-Bas et la Chine. La même année, les États-Unis représentaient le marché où un peu plus de 35,6 % des produits agricoles totaux du Canada ont été exportés alors que la Chine, le pays le plus populeux du monde, représentait 22,9 % de l’ensemble des exportations canadiennes. 

Le rapport indique que la diversification des marchés d’exportations du Canada pourrait contribuer à réduire le risque financier des producteurs canadiens en diminuant leur dépendance vis-à-vis les principaux pays importateurs de leurs produits. Lorsque des frontières se ferment en raison de tensions commerciales, de maladie, de conditions climatiques ou pour toute autre raison, le fait d’avoir une présence dans de nombreux marchés d’exportations permet au Canada de vendre ses produits ailleurs plutôt que de voir ses exportations chuter.

Les possibilités de diversification de nos marchés d’exportation varient en fonction de la taille et de la croissance des marchés d’exportation où, historiquement, nous accusons un retard. Selon le rapport :

  • Les exportateurs canadiens de canola peuvent diversifier davantage leurs marchés. Une croissance accrue des exportations en Europe est possible : les exportations canadiennes de canola vers l’Europe ont progressé en 2018 après que la Chine a fermé ses portes. Il sera crucial de maintenir la présence de nos exportations en Europe pour assurer la diversification à long terme.
  • Le potentiel d’une diversification accrue des exportations de blé canadien existe véritablement, mais de nombreux marchés de grande taille ou en croissance rapide sont déjà approvisionnés par d’importants exportateurs établis qui sont situés plus près d’eux.
  • Le soja présente probablement la meilleure possibilité de diversification des marchés d’exportations pour le Canada. D’une part, le Canada est un acteur relativement mineur dans un marché mondial énorme dominé par la demande de la Chine. Notre part de marché limitée dans de nombreux pays importateurs pourrait être accrue. D'autre part, les flux commerciaux en 2019 ont illustré comment la concentration du marché en Chine peut contrecarrer les efforts de diversification de marchés du Canada.
  • Dans un marché des légumineuses dominé par des importateurs indiens, le Canada est le plus grand exportateur au monde. Les marchés d’importation de l’Europe (Allemagne, Espagne et Belgique) et du Moyen-Orient (Pakistan et Émirats arabes unis) présentent le plus grand potentiel de diversification des exportations canadiennes.

Le rapport fait état de certains obstacles que le Canada devra surmonter pour diversifier davantage ses marchés d’exportations : il est souvent moins coûteux pour les importateurs de s’approvisionner en produits auprès de fournisseurs établis; de plus, la dominance croissante de la Chine comme pays importateur de produits agricoles tend à concentrer les flux commerciaux plutôt qu’à les diversifier.

« Plusieurs de ces obstacles échappent au contrôle du Canada. Toutefois, notre réputation de producteur fiable de produits agricoles sains et de grande qualité, jumelée à la demande mondiale croissante et à notre avantage concurrentiel pour de nombreux produits d’exportations clés, atténue certaines difficultés auxquelles fait face l’agriculture canadienne », a ajouté M. Gervais.  

Dans un contexte commercial incertain, les producteurs canadiens peuvent gérer leur risque en surveillant de près les marchés internationaux nouveaux et changeants.

« Le secteur agricole du Canada est très résilient et est propulsé par des producteurs comptant parmi les plus compétents et innovants au monde », a poursuivi M. Gervais. « Au bout du compte, le succès de l’agriculture canadienne dans les nouveaux marchés et les marchés actuels dépendra grandement de sa capacité à répondre aux besoins des consommateurs dans ces marchés. » 

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